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La Corée du Sud et les États-Unis réagissent après le lancement nord-coréen

Après que Pyongyang a tiré un missile balistique à portée intermédiaire qui a survolé le Japon, les deux pays ont tiré quatre missiles tactiques mercredi.

Source AFP
La Coree du Sud et les Etats-Unis ont lance mercredi quatre missiles sol-sol en direction de la mer du Japon, en reponse a une serie de tirs de la Coree du Nord. (image d'illustration)
La Corée du Sud et les États-Unis ont lancé mercredi quatre missiles sol-sol en direction de la mer du Japon, en réponse à une série de tirs de la Corée du Nord. (image d'illustration) © ANTHONY WALLACE / AFP
Publié le 05/10/2022 à 02h21 - Modifié le 05/10/2022 à 04h51

Temps de lecture : 3 min

Une réaction immédiate. La Corée du Sud et les États-Unis ont lancé quatre missiles sol-sol en direction de la mer du Japon, a annoncé mercredi 5 octobre l'armée sud-coréenne, au lendemain d'une série de tirs par la Corée du Nord. Selon l'état-major sud-coréen, les armées sud-coréenne et américaine ont tiré chacune deux missiles tactiques vers des cibles simulées. Mardi, les aviations des deux pays alliés avaient déjà mené un exercice de bombardement sur une cible en Mer Jaune.

Le porte-parole du Conseil national de sécurité américain John Kirby, interrogé par la chaîne CNN, a indiqué qu'il s'agissait de « répondre aux provocations du Nord, pour nous assurer que nous pouvons démontrer nos propres capacités » et « nous assurer que nous avons les capacités militaires prêtes ». L'armée a également confirmé qu'un missile sud-coréen a échoué peu après son lancement, s'écrasant sans faire de victimes.

« Il ne faut pas en arriver là. Nous avons clairement fait savoir à Kim Jong Un que nous sommes prêts à nous asseoir à la table sans conditions préalables", a-t-il ajouté. La Corée du Nord, qui a revu sa législation pour rendre « irréversible » son statut de puissance nucléaire, a intensifié cette année ses tirs et a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017. Le tir de mardi était le cinquième en dix jours.

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« Une réponse ferme »

Mardi, des avions de combat sud-coréens et américains avaient déjà mené des exercices de frappe de précision, selon Séoul, avec le largage de bombes sur une cible virtuelle dans la mer Jaune par deux avions de combat sud-coréens F-15K.

Pyongyang a tiré mardi un missile balistique à portée intermédiaire (IRBM) qui a survolé le Japon, ce qui a conduit Tokyo à activer son système d'alerte et à demander aux habitants de certaines régions de se mettre à l'abri. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a dénoncé une « escalade » et appelé Pyongyang « à reprendre le dialogue » afin de parvenir à « une dénucléarisation complète et vérifiable de la péninsule coréenne ».

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Le président américain Joe Biden et le Premier ministre japonais Fumio Kishida ont mardi condamné le dernier tir nord-coréen « avec la plus grande fermeté ». Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a pour sa part déploré une « provocation » violant « clairement les principes universels et les normes des Nations unies », et ordonné « une réponse ferme ».

Un nouvel essai nucléaire nord-coréen à venir ?

Séoul, Tokyo et Washington ont récemment multiplié les manoeuvres militaires conjointes, organisant le 30 septembre les premiers exercices trilatéraux anti sous-marins en cinq ans, quelques jours après des manoeuvres à grande échelle des forces navales américaines et sud-coréennes au large de la péninsule.

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Environ 28 500 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud pour aider à la protéger de son voisin. Les responsables sud-coréens et américains préviennent depuis des mois que le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un se préparerait à effectuer un nouvel essai nucléaire. Celui-ci pourrait être conduit après le prochain congrès du Parti communiste chinois qui débute le 16 octobre, ont indiqué ce week-end plusieurs hauts responsables du commandement américain pour l'Asie-Pacifique.

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Contrairement à d'autres puissances nucléaires, la Corée du Nord ne considère pas ce genre d'armement comme un outil de dissuasion destiné à ne jamais être utilisé. Pyongyang a testé des bombes atomiques à six reprises depuis 2006. Le dernier essai en date, et le plus puissant, est survenu en 2017, d'une puissance estimée à 250 kilotonnes.

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