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La Corée du Sud les États-Unis effectuent d'importantes manœuvres aériennes

Les armées américaine et sud-coréenne ont tenu mercredi des manœuvres aériennes conjointes de grande ampleur. Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a vivement réagi, déclarant que les États-Unis et leurs alliés flirtaient avec une "ligne rouge extrême".

La Corée du Sud et les États-Unis ont organisé mercredi des manœuvres aériennes conjointes avec notamment un bombardier stratégique américain et des avions de chasse furtifs en réponse aux menaces de la Corée du Nord, a indiqué jeudi 2 février l'agence de presse Yonhap.

Les avions ont survolé la Mer Jaune, située entre la péninsule coréenne et la Chine, lors des premiers exercices de ce genre cette année, a précisé l'agence, citant l'armée sud-coréenne.

Cette démonstration de force intervient après que le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, et son homologue sud-coréen ont annoncé une augmentation de ces exercices et une coopération accrue en matière de sécurité.

"Confrontation totale"

Un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères a réagi en déclarant que les États-Unis "vont déclencher une confrontation totale" avec Pyongyang, selon l'agence de presse nationale KCNA. "La situation militaire et politique dans la péninsule coréenne et dans la région a atteint une ligne rouge extrême du fait d'imprudentes manœuvres militaires de confrontation et d'actes hostiles de la part des États-Unis et de leurs troupes navales", a-t-il ajouté.

>> À lire aussi : "Corée du Nord contre Corée du Sud, la spirale de la course aux armements"

"Nous avons clairement indiqué que nous n'avons aucune intention hostile envers la DPRK [République populaire démocratique de Corée] et que nous souhaitons recourir à la diplomatie pour répondre aux inquiétudes des deux pays et de la région", a répondu jeudi un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Au même moment, les États-Unis et les Philippines ont dévoilé un accord permettant aux soldats américains d'accéder à quatre bases supplémentaires de ce pays d'Asie du Sud-Est qui cherche, comme son allié de longue date, à contrer la montée en puissance militaire de la Chine. Washington et Manille ont convenu de l'extension d'un accord existant pour inclure quatre nouveaux sites "dans des régions stratégiques du pays", ont fait savoir des responsables philippins et américains dans une déclaration commune.

Opinion publique inquiète

Les manœuvres américano-coréennes de mercredi ont impliqué un bombardier stratégique B-1B, des avions de chasse furtifs F-22 et F-35B de l'armée de l'air américaine et des avions de chasse F-35A de l'armée sud-coréenne.

"Ces exercices aériens combinés démontrent la volonté et la capacité des États-Unis de fournir une dissuasion étendue, forte et crédible contre les menaces nucléaires et balistiques de la Corée du Nord", a ajouté le ministère de la Défense sud-coréen cité par Yonhap.

Séoul souhaite convaincre son opinion publique, de plus en plus inquiète, de l'engagement de Washington à ses côtés, après une année au cours de laquelle la Corée du Nord s'est proclamée puissance nucléaire "irréversible" et a procédé à un nombre record d'essais de missiles.

Lloyd Austin et le ministre sud-coréen de la Défense, Lee Jong-sup, ont convenu "d'étendre et de renforcer le niveau et l'ampleur" des exercices militaires conjoints, à la lumière des "provocations continues" de Pyongyang, y compris une récente incursion de drones, ont-ils déclaré dans un communiqué.

Toutes les manœuvres militaires conjointes entre les États-Unis et la Corée du Sud exaspèrent Pyongyang, qui les considère comme la répétition d'une éventuelle invasion et a souvent répondu par des menaces et des exercices de son côté.

Avec AFP et Reuters