France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

La Coupe d’Europe de rugby dans les mains des jeunes Rupificaldiens !

La Coupe d’Europe de rugby dans les mains des jeunes Rupificaldiens !
La Coupe d’Europe de rugby soulevée par les jeunes du rugby de La Rochefoucauld.

Photo Julie Desbois

Par Henry GIRARD - h.girard@charentelibre.fr, publié le 3 octobre 2022 à 20h12.

La Coupe d’Europe, remportée par le Stade Rochelais en mai dernier à Marseille, a fait escale ce lundi à La Rochefoucauld, à la crêperie et sans chichi. Le temps de faire rêver les jeunes du club de rugby.

Il y a comme une retenue dans le geste au moment de soulever le trophée : « J’ai préféré ne pas la faire tomber », confie Lucas, 14 ans, licencié de l’UALR. On ne sait jamais, des fois que les dieux du stade vous frappent de leurs foudres. Pas loin, Pascal Cecille veille tout...

Il y a comme une retenue dans le geste au moment de soulever le trophée : « J’ai préféré ne pas la faire tomber », confie Lucas, 14 ans, licencié de l’UALR. On ne sait jamais, des fois que les dieux du stade vous frappent de leurs foudres. Pas loin, Pascal Cecille veille tout de même à sa Coupe d’Europe de rugby. Le directeur de la formation du Stade Rochelais, club vainqueur de la compétition au stade Vélodrome de Marseille face aux Irlandais du Leinster (24-21) le 28 mai 2022, est généreux, mais pas fou. « On vous la prête pour un soir, mais on ne la touche pas, hein ! », s’exclame-t-il. Trop tard !

L’encadrant sportif de la prestigieuse équipe a quelques attaches à La Rochefoucauld, ce qui explique son passage. « J’ai voulu la faire venir pour au moins un soir, poursuit-il. Les étoiles dans les yeux des gamins, elle est là, la seconde victoire. »

La bonne surprise

Avec une coupe qui pavane de Poitiers à Cholet, avant de se rendre à Tours et Angers, il est vrai qu’on pouvait se poser la question de cette escale charentaise, un peu plus modeste sur le papier. « À Angoulême, ils n’en voulaient pas, explique encore Pascal Cecille. Alors je me suis rabattu sur La Rochefoucauld où je viens souvent. » Là, surprise, la mairie, contactée bien en amont, semble passer à côté de ce symbole bien populaire, renvoie le coach de bureau en bureau afin de trouver un accueil digne de ce nom, au point de décourager le premier intéressé.

Les sauveurs de la coupe ? Patrice et Françoise Limoges, les patrons de la crêperie du centre, en face du café L’Équipe. « Nous sommes de grands amateurs de rugby, confesse le couple. Hors de question de laisser passer le moment d’autant que notre fils est un fan du Stade Rochelais. » Si d’estrade municipale il n’y aura pas, la terrasse du restaurant est en revanche grande ouverte au trophée, crêpe au sucre et cidre offert en prime. « Pas de chichi, c’est encore mieux de cette façon plus conviviale », juge le Rochelais.

Je viens de toucher leur ADN, je ne me lave plus les mains pendant quinze jours.

D’autant qu’il y a là des gâtés. De grands enfants, dans un premier temps. Ce sont bien les papas qui se sont lancé les premiers sur l’estrade de fortune pour déclencher les premiers selfies. Certains se penchent même pour l’embrasser, casquette du club vissée sur la tête.

Mais les yeux qui pétillent, ce sont d’abord ceux de Pierre Antoine, joueurs en moins de 14 ans du club de La Rochefoucauld. Maillot aux couleurs locales sur les épaules, il a pu glisser une main sur une des anses de la coupe. Il y a là quelque chose de l’ordre du porte-bonheur. « Je viens de toucher leur ADN, sourit-il. Clairement, je ne me lave plus les mains pendant quinze jours. Ça fait rêver d’en arriver là un jour. »