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LES CARNETS DU DIMANCHE. Les sondages flatteurs ne suffisent pas à masquer le réel : la dirigeante du RN n’est pas la figure de l’alternance mais celle du ressentiment.
Par Hervé GattegnoTemps de lecture : 8 min
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On sait depuis l'enfance quelle fascination exerce le grand méchant loup sur les lecteurs de contes de fées. Les travaux lumineux de Bruno Bettelheim nous ont même permis de comprendre en quoi ce sentiment étrange était utile et formateur. Quel est le rapport avec l'actualité politique ? Je vous laisse juge.
Selon un sondage de l'institut ViaVoice publié cette semaine, un tiers des Français jugeraient Marine Le Pen « compétente pour gouverner la France au cours des prochaines années ». Aussitôt, les commanditaires de l'étude entonnent le chant catastrophiste habituel et un concert de tocsin lui répond en écho. Ces effrayés ont-ils (déjà) oublié que la candidate d'extrême droite a recueilli l'an dernier 41,4 % des suffrages exprimés au second tour de l'élection présidentielle ?
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