Comme le rappelle d’entrée de jeu Politico, “pour la Croatie, cette décision représente le second grand pas en avant de cette année 2022 vers l’intégration européenne”.
En juillet, en effet, Zagreb s’était vu accorder le feu vert pour rejoindre la zone euro en 2023, et désormais, le pays des Balkans s’est vu confirmer sa prochaine entrée dans l’espace Schengen, toujours pour le début de l’année prochaine.
La Croatie sera donc le vingt-septième membre à intégrer cette zone de libre circulation qui permet, notamment, de se déplacer sans contrôle aux frontières.
Partie remise pour la Roumanie et la Bulgarie ?
Actuellement, l’espace Schengen comprend 22 pays de l’UE et quatre pays hors UE (Suisse, Norvège, Islande, Liechtenstein). Puisque les membres de l’Union européenne sont 27, il reste donc encore 4 pays communautaires ne faisant pas partie de Schengen en dehors de la Croatie : l’Irlande, Chypre, la Roumanie et la Bulgarie.
Ces deux derniers sont depuis longtemps sur la liste d’attente et auraient pu recevoir le feu vert du Conseil de l’UE en même temps que la Croatie. Ce n’est que partie remise, a tenu à rassurer Vit Rakusan, ministre de l’Intérieur de la République tchèque, pays qui détient actuellement la présidence tournante de l’UE.
“Mes collègues et moi continuerons à travailler dur pour faire en sorte que nous puissions accueillir la Bulgarie et la Roumanie dans la famille Schengen dans un avenir proche”, a déclaré le politique.
L’Autriche et les Pays-Bas s’y seraient opposés
Mais, comme le constate le média européen, cette décision d’exclure Sofia et Bucarest ne s’est pas faite sans accrochages.
“Le plan initial était d’admettre la Croatie avec la Roumanie et la Bulgarie dans le cadre d’un accord global, note ainsi Politico, mais ce programme s’est effondré après que l’Autriche a menacé de mettre son veto à l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie, arguant que ces pays ne parvenaient pas à gérer une augmentation du nombre de migrants venant dans l’UE.”
Selon des sources européennes, ce serait en effet l’opposition de Vienne qui aurait bloqué l’adhésion des deux pays, probablement appuyé dans ce choix par les Pays-Bas.
