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La démission précoce des chefs d’état-major, signe du malaise entre Lula et les militaires ?

Brésil.

Influencés par Bolsonaro, les commandants de l’armée ont annoncé leur démission avant l’investiture de Lula, le 1er janvier prochain. Certains observateurs y voient un acte d’“insubordination”, dans un contexte de méfiance entre le dirigeant de gauche et le secteur militaire.

Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, après avoir assisté à une réunion du gouvernement de transition, à Brasilia, au Brésil, le 28 novembre 2022.
Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, après avoir assisté à une réunion du gouvernement de transition, à Brasilia, au Brésil, le 28 novembre 2022. ADRIANO MACHADO/REUTERS

C’est une décision qui chamboule l’agenda de transition du pouvoir au Brésil. La semaine dernière, le quotidien Estado de São Paulo a révélé que les commandants des armées de terre, de l’air et de la marine comptent quitter leur poste avant le 1er janvier, date à laquelle le président élu Lula reprendra effectivement les rênes du pays.

L’annonce est révélatrice de la défiance envers Lula de la part du secteur militaire, proche du dirigeant sortant, Jair Bolsonaro. Au pouvoir, le président d’extrême droite avait confié à l’armée un nombre inédit de postes à la tête de ministères et au sein des administrations publiques.

Avec ce départ anticipé, Lula est “obligé de manœuvrer sur l’épineux terrain” militaire et “d’accélérer la nomination d’un nouveau ministre de la Défense afin d’éviter une crise dès les débuts de son gouvernement”, souligne Folha de São Paulo, qui rapporte que la décision des commandants a été “combinée avec Jair Bolsonaro” lors d’une réunion privée.

“Déclaration d’insubordination” ?

Deux anciens ministres de la Défense, cités sous couvert d’anonymat par le quotidien de la mégalopole brésilienne, voient dans cette “annonce non officielle” une “déclaration d’insubordination”. “Les chefs militaires ont signalé aux troupes qu’ils n’acceptent pas totalement l’autorité de Lula”, avancent-ils. Pour le titre, “il va de soi qu’il ne s’agit pas d’un putsch, mais cela constitue un dangereux précédent”.

Les chefs d’état-major montrent bel et bien “qu’ils servaient le gouvernement sortant” et qu’ils refu

Morgann Jezequel

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