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La drôle d'histoire des ours en peluche

Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Discover Magazine

Peluches intemporelles, les nounours continuent d'élire domicile dans les chambres d'enfants. Réconfortants lors de situations effrayantes ou de crises de larmes, ces objets s'imposent comme de véritables compagnons de vie.

Et pourtant, comme l'explique Discover Magazine, l'histoire de l'ours en peluche n'a rien de réconfortant puisqu'elle tire son origine d'une partie de chasse dans le Mississippi. Cette anecdote remonte à novembre 1902, lorsque le président Theodore Roosevelt s'adonnait à cette activité aux côtés d'un groupe de chasseurs. Alors que ses accompagnateurs avaient tous réussi à abattre un ours noir, l'homme d'État était resté bredouille. Les chasseurs ont donc décidé d'attacher un jeune ours à un arbre, pour que le président puisse lui aussi réussir à abattre un ursidé. Mais Theodore Roosevelt a refusé de tirer sur cet animal blessé et immobilisé, et cette histoire a été largement relayée.

À la suite de ce geste, les réactions furent nombreuses: tandis que les caricaturistes se moquèrent du président en utilisant l'expression «Teddy's bear» dans la presse, les fabricants de jouets, eux, créèrent le fameux ours en peluche.

Un lien affectif unique

Une étude israélienne menée dans les années 1950 affirme que les nounours contribuent à faire face à l'insécurité ou à la peur. Au cours de celle-ci, des enfants en âge préscolaire ont revêtu le rôle de parents pour leur ours en peluche puis les ont admis dans un hôpital pour nounours. Les doudous ont ensuite subi des tests médicaux sous les yeux des bambins. Résultat: ces enfants étaient moins anxieux à l'égard du milieu hospitalier que le groupe témoin.

Dans une étude publiée en 2022 dans The Journal of Positive Psychology, une équipe de recherche française a révélé pourquoi les ours en peluche avaient un pouvoir réconfortant. Pour mener leur expérience, les scientifiques ont fait appel à 395 volontaires venus chacun avec un doudou. L'âge médian des participants était de 12 ans. L'équipe a également recruté huit... nounours, renommés «ours standard» dans le cadre de l'étude –les monstres, cochons ou chiots en peluche n'ayant malheureusement pas pu participer à l'expérience.

Les scientifiques ont ensuite donné une liste de tâches à effectuer, qui obligeaient les volontaires à passer du temps avec leur «ours standard». Puis, il leur a été demandé de choisir quel nounours ils câlineraient s'ils se sentaient tristes ou effrayés, entre leur propre doudou et «l'ours standard». Les réponses ont été unanimes: les participants ont massivement préféré leur propre nounours, révélant le puissant lien affectif qui les liait. En tant que fidèle compagnon de vie, c'est tout naturellement qu'il s'est imposé comme une source privilégiée de réconfort lors de ce dilemme.

L'étude a aussi révélé que les volontaires considéraient les ours plus imposants comme plus réconfortants. Et sans véritable surprise, les doudous à la fourrure douce étaient également plus prisés. Voilà qui donnerait presque envie de ressortir son doudou du placard.