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La faillite de Made.com laisse des centaines de clients français dans le désarroi

La faillite éclair du site britannique laisse cinq cents employés de la marque sur le carreau et des clients floués. Des centaines de Français non livrés se sont regroupés pour défendre leur cause autour d’un groupe Facebook, qui compte plus de mille trois cents membres.

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« Un lit que nous attendons depuis sept mois. On dort sur des palettes. » « On a attendu un an pour pouvoir acheter » une table pour 800 euros, « mais malheureusement on continue à manger sur notre table de camping ». « Sans lit, table à manger et canapé, impossible de s’installer. » Sur les réseaux sociaux, les témoignages de familles françaises prises au piège de la faillite brutale du site britannique de vente de meubles en ligne Made.com affluent quotidiennement.

L’entreprise auprès de laquelle les clients ont passé commande avait pourtant pignon sur rue : commercialisant sur Internet ses produits d’ameublement dans huit pays européens, elle disposait de boutiques d’exposition à Londres et à Paris, et avait fait son entrée à la Bourse de Londres, à l’été 2021, où elle a été valorisée près de 800 millions de livres sterling (925,7 millions d’euros).

Mais tout a vite basculé. Une baisse de la demande, combinée à une perturbation mondiale des chaînes d’approvisionnement, a conduit Made.com à annoncer, en septembre, qu’elle étudiait « différentes options stratégiques ». Avant de jeter l’éponge après l’interruption de ses négociations avec de potentiels repreneurs.

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Début novembre, la société est placée sous administration en vue de sa liquidation, sa cotation est suspendue à la Bourse de Londres, et le cabinet PwC est nommé pour gérer cette situation. Le groupe britannique Next s’engage alors à reprendre la marque, les noms de domaine et la propriété intellectuelle pour 3,4 millions de livres. Mais pas les créances des clients, ni les quelques stocks, mis aux enchères par la maison de ventes britannique John Pye Auctions entre le 24 et le 27 novembre. « Les paiements aux créanciers seront faits en fonction de leurs priorités statutaires », avait signalé PwC.

Situation financière difficile

Une faillite éclair qui laisse cinq cents employés démunis et des clients dans le désarroi le plus complet. Cinquième roue du carrosse sur l’échelle des créanciers d’une société domiciliée en dehors de l’Union européenne, des centaines de clients Français pris au piège se sont regroupés autour d’un groupe Facebook, qui compte désormais plus de mille trois cents membres.

Certains attendent un colis bloqué chez le transporteur, qui lui-même n’a pas été payé. D’autres s’inquiètent d’une commande « reportée trois fois par Made.com, et la dernière fois le 21 septembre ». D’autres encore attendent désespérément le remboursement d’un retour de produit. Des familles ont déboursé jusqu’à 4 000 euros. Aucune d’elles n’aurait imaginé se retrouver dans une telle situation.

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