France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

La France désapprouve la convocation de son ambassadeur à Téhéran

Après l’annonce de la convocation de l’ambassadeur de France à Téhéran, la France a réitéré, jeudi, "sa condamnation la plus ferme de la répression en cours et les atteintes multiples aux libertés fondamentales en Iran", dans un contexte de répression des manifestations déclenchées par la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini.

La France a déploré, jeudi 1er décembre, la convocation de son ambassadeur en Iran, Nicolas Roche, au ministère iranien des Affaires Étrangères. 

"Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères déplore la convocation de l'ambassadeur de France à Téhéran par les autorités iraniennes, le 30 novembre, en réaction à l'adoption par l'Assemblée nationale, le 28 novembre, d'une résolution apportant le soutien de l'Assemblée nationale au mouvement pour la liberté en Iran", indique le Quai d'Orsay dans un communiqué.

L'agence Irna avait fait part de cette convocation mercredi soir. 

Lors de cette réunion, l'Iran a élevé une "vive protestation contre les accusations sans fondement" des autorités françaises et a condamné "les interventions inacceptables de ce pays", avait alors indiqué l'agence officielle. 

Une résolution en "soutien au peuple iranien"

L'Assemblée nationale française a adopté à l'unanimité, lundi, une résolution en "soutien au peuple iranien". Le texte "condamne avec la plus grande fermeté la répression brutale et généralisée" à l'égard "des manifestants non violents", "dénonce l'usage de la torture" et "affirme son soutien au peuple iranien dans son aspiration à la démocratie et au respect de ses droits et libertés fondamentales".

En outre, il "demande la libération immédiate" des sept ressortissants français "détenus arbitrairement" dans ce pays.

"Recours massif à la détention, à la censure, à la violence"

Durant la séance, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, a fustigé le "recours massif du régime iranien à la détention arbitraire, à la censure, à la violence".

"Face aux aspirations légitimes des femmes et des hommes iraniens, c'est la répression qui s'abat", a-t-elle dit.

Jeudi, le Quai d'Orsay a réaffirmé "que les aspirations des manifestantes et des manifestants à plus de liberté et au respect de leurs droits sont légitimes et doivent être entendues".

Au moins 448 morts, selon une ONG

La répression des manifestations déclenchées en Iran par la mort, le 16 septembre, de la jeune Mahsa Amini après son arrestation par la police des mœurs a fait au moins 448 morts, avait indiqué, mardi, un groupe de défense des droits humains.

Ce bilan ne comprend que les citoyens tués dans la répression et non les membres des forces de sécurité.

Sur les 448 personnes dont le décès a été confirmé, 60 étaient âgés de moins de 18 ans dont neuf filles, et 29 femmes, selon l'ONG Iran Human Rights (IHR) basée en Norvège.

Avec AFP