La Géorgie et l’Ukraine se disputent sur le sort de Mikheïl Saakachvili

Le 1^er février, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, photos à l’appui, a fustigé “le maintien en détention du citoyen ukrainien Mikheïl Saakachvili [déchu de sa nationalité géorgienne, il possède la nationalité ukrainienne depuis 2015], torturé quotidiennement au su de tout le monde”, et exigé de Tbilissi qu’il laisse l’ex-président géorgien partir en Ukraine, rapporte le quotidien moscovite Kommersant.

Cette déclaration a suscité l’ire du ministre de la Justice de Géorgie, poursuit le titre : “Que quelqu’un soit torturé en Géorgie est une déclaration injuste et offensante. Les normes européennes et occidentales prévoient que toutes les déclarations, en particulier celles des hauts fonctionnaires, soient fondées sur des preuves”, a réagi Rati Bregadzé.

Traité dans la meilleure clinique

L’ex-président géorgien Mikheïl Saakachvili, 55 ans, emprisonné depuis 2021 en Géorgie pour six chefs d’accusation, purge sa peine dans la clinique privée Vivamed, à Tbilissi. Selon ses avocats, il risque de mourir en raison d’une importante perte de poids due aux grèves de la faim que l’opposant a multipliées pour protester contre son incarcération.

Une partie de la presse géorgienne s’offusque de l’attitude de Saakachvili. L’ex-président, qui accuse le pouvoir géorgien de l’empoisonner lentement, “perd sciemment du poids” en refusant de s’alimenter correctement, s’indigne le quotidien géorgien Resonance Daily. Pour Rati Ionatamichvili, députée du parti au pouvoir, Rêve géorgien, Saakachvili, “traité dans la meilleure clinique”, n’est en réalité “pas dans un état si préoccupant que lui-même et ses partisans le disent”, rapporte Resonance Daily dans un autre article.

“Le principal problème de santé de Saakachvili, c’est qu’il n’arrive pas à accepter de se retrouver dans un système pénitentiaire”, estime pour sa part la directrice de la clinique, Nino Nadiradzé, citée par InterPressNews.

Non-ingérence dans le co

Alda Engoian

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