L'enseigne de jouets fait partie de l'empire en difficulté de l'homme d'affaires Michel Ohayon.
La Grande Récré se cherche de nouveaux actionnaires. La Financière immobilière bordelaise (FIB) de Michel Ohayon était entrée au capital de ce spécialiste du jouet en 2018, alors que celui-ci était en redressement judiciaire. Elle est progressivement montée jusqu'à 95 % du capital.
Mais ces derniers mois, le sauveur s'est lui-même retrouvé en difficulté. Le 17 février dernier, la FIB, qui détient également des Galeries Lafayette de province ainsi que plusieurs hôtels de luxe, a été placée en redressement judiciaire. Plusieurs enseignes de la branche dédiée à la distribution de la FIB, HPB, ont également déposé le bilan. Go Sport est en redressement judiciaire (voir p. 23), de même que GAP.
Le PDG de La Grande Récré, anciennement actionnaire majoritaire de l'enseigne fondée par son père, a donc décidé de se mettre en quête de nouveaux actionnaires, a révélé l'AFP. « J'ai pris l'initiative (…) de mettre en œuvre une stratégie afin d'être adossé à un actionnariat fort qui permettra de soutenir la dynamique commerciale de La Grande Récré sur les prochaines années », écrit mardi Jean-Michel Grunberg dans un courrier interne destiné aux cadres de l'entreprise.
Selon ce courrier, une banque d'affaires a été mandatée pour trouver de nouveaux actionnaires de référence. Des offres sont attendues pour le 14 avril prochain.
La Grande Récré s'est développée ces derniers mois en ouvrant des corners au sein des hypermarchés Géant, après l'avoir fait dans des stations-service. Mais les difficultés de la FIB et de HPB n'ont pu que lui faire du tort. « Le risque est d'entamer la confiance des fournisseurs », estime un concurrent. Mieux vaut agir avant que la FIB n'emporte une nouvelle enseigne dans sa chute.
