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La guerre en Ukraine vide les stocks d’armes occidentaux

Steven Erlanger et Lara Jakes

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Logo The New York Times (New York)

Avec 1 600 journalistes, 35 bureaux à l’étranger, 130 prix Pulitzer et quelque 5 millions d’abonnés au total, The New York Times est de loin le premier quotidien du pays, dans lequel on peut lire “all the news that’s fit to print” (“toute l’information digne d’être publiée”).
C’est le journal de référence des États-Unis, dans la mesure où les télévisions ne considèrent qu’un sujet mérite une couverture nationale que si The New York Times l’a traité. Son édition dominicale (1,1 million d’exemplaires) est distribuée dans l’ensemble du pays – on y trouve notamment The New York Times Book Review, un supplément livres qui fait autorité, et l’inégalé New York Times Magazine. La famille Ochs-Sulzberger, qui, en 1896, a pris le contrôle de ce journal créé en 1851, est toujours à la tête du quotidien de centre gauche.
Quant à l’édition web, qui revendique plus de 3,7 millions d’abonnés en octobre 2019, elle propose tout ce que l’on peut attendre d’un service en ligne, avec en plus des dizaines de rubriques spécifiques. Les archives regroupent des articles parus depuis 1851, consultables en ligne à partir de 1981.

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De Bruxelles – Quand l’Union soviétique s’est effondrée, les nations européennes ont touché les “dividendes de la paix” en réduisant considérablement leurs budgets de la défense, leurs forces armées et leurs arsenaux.

Avec l’avènement d’Al-Qaida, près de dix ans plus tard, le terrorisme est devenu l’ennemi, ce qui a requis des investissements militaires différents et des moyens expéditionnaires plus légers. Même le long déploiement de l’Otan en Afghanistan n’a pas eu grand-chose à voir avec une guerre terrestre en Europe impliquant des effectifs massifs d’artillerie et de chars, dont presque tous les ministères de la Défense pensaient qu’elle ne se reproduirait jamais.

Et pourtant, c’est arrivé.

En Ukraine, une guerre européenne du type que l’on croyait inconcevable engloutit les modestes réserves en artillerie, munitions et systèmes antiaériens de ce que certains, dans l’Otan, surnomment les “armées bonsaïs” européennes, d’après ces arbres japonais minuscules. Même les puissants États-Unis ne disposent qu’en quantité limitée des armes que réclament les Ukrainiens, et Washington ne veut pas détourner des équipements stratégiques de régions sensibles comme Taïwan et la Corée.

Une consommation d’armements ahurissante

Plus de neuf mois après le début de la guerre, l’Occident, foncièrement mal préparé, est à présent lancé dans une course folle pour fournir à l’Ukraine ce qu’il lui faut, tout en reconstituant les réserves de l’Otan.

La consommation dans le domaine de l’artillerie est ahurissante, selon les responsables de l’Otan. “Un jour en Ukraine équivaut à un mois ou plus en Afghanistan”, commente Camille Grand, spécialiste de la défense auprès du Conseil européen pour les relations internationales, récemment encore secrétaire général adjoint de l’Otan pour les investissements dans la défense.

Cet été, dans le Donbass, les Ukrainiens tiraient 6 000 à 7 000 obus d’artillerie par jour, explique un haut responsable de l’Otan. Dans le même temps, les Russes en tiraient 40 000 à 50 000. À titre de comparaison, les États-Unis ne produisent que 15 000 obus par mois.

Par conséquent, l’Ouest se démène pour trouver des équipements et des munitions datant de l’époque soviétique, de plus en plus rares, mais que l’Ukraine peut utiliser tout de suite, dont des missiles antiaériens S-300, des chars T-72 et surtout des obus d’artillerie de calibre soviétique. L’Occident s’