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La jeunesse « en colère » amplifie sa mobilisation

La jeunesse « en colère » amplifie sa mobilisation
De jeunes manifestantes à Caen, ce jeudi.

AFP

Par charentelibre.fr (avec AFP), publié le 23 mars 2023 à 22h08.

En colère contre le recours au 49.3 ou les violences policières, une partie de la jeunesse a augmenté sa mobilisation jeudi contre la réforme des retraites.

Des dizaines de lycées et établissements universitaires ont été le théâtre jeudi matin de blocages ou rassemblements dans toute la France, à l’appel de différentes organisations de jeunesse.

Le ministère de l’Éducation nationale a signalé « 148 incidents » dans des lycées en France, dont 38 blocages, 70 blocages filtrants, 14 tentatives de blocages et 26 autres formes de perturbations. Le syndicat étudiant L’Alternative a comptabilisé quelque 80 écoles et universités mobilisées, dont une soixantaine bloquées ou occupées.

Dans la matinée, l’accès à des lycées et sites universitaires a notamment été bloqué à Paris, Rennes, Marseille ou Toulouse. « C’est symbolique. On veut montrer notre mécontentement face à cette réforme, même à Assas il y a de la colère », déclare Redouane, 23 ans, devant cette fac de droit parisienne, bloquée pour la première fois depuis le début du mouvement. Non loin de là, 150 à 200 personnes se sont rassemblées devant le prestigieux lycée Louis-le-Grand.

À Paris, étudiants et lycéens ont défilé par milliers, beaucoup plus nombreux que les fois précédentes. Avant le départ du cortège parisien, Philippe Martinez (CGT) a souligné la présence de « beaucoup de lycéens, d’étudiants ».

« Les jeunes, ça amplifie le mouvement, ça crée de la dynamique, on passe un cran », estime Benoît Teste (FSU), rappelant la formule qui veut que les mouvements de jeunesse soient « comme le dentifrice : quand ils sont sortis du tube, on ne peut plus les faire rentrer ».

Célia, 20 ans, en DUT infocom, a manifesté pour la première fois. « C’est le 49.3 qui m’a énervée », dit-elle. Cécile, 22 ans, souligne « ne jamais avoir eu autant d’amis » dans les manifestations. Pour elle, « le 49.3, c’est une manière de faire qui ne passe plus, de même que les violences policières ».

Des étudiants se sont rapprochés des travailleurs de différents secteurs (éboueurs, cheminots…) et participé à des actions communes (par exemple une manifestation jeudi devant l’incinérateur de déchets d’Ivry-sur-Seine, Val-de-Marne) ou se retrouvent le soir pour manifester.

Nombre de lycéens ont aussi décidé de se mobiliser une fois passées les épreuves de spécialité du bac, de lundi à mercredi, comme Amandine, 17 ans, du lycée Rodin à Paris, qui a « clairement attendu d’avoir fini » cette séquence.