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La justice hollandaise refuse d'interdire le film pornographique dans lequel Michel Houellebecq apparaît

L'écrivain affirme qu'il devait jouer dans le film à condition de garder l'anonymat, ce que le réalisateur hollandais n'aurait pas respecté.

La justice hollandaise a tranché. La demande de Michel Houellebecq, qui réclamait l'interdiction du film érotique dans lequel il apparaît n'a pas été entendue par les juges. «Malheureusement, les demandes de Houellebecq ont été rejetées par le tribunal», commente Maître Jacqueline Schaap, l'avocate de l'écrivain, «c'est très décevant». En cas d'échec, «Michel Houellebecq fera très probablement appel de la décision» confiait-elle quelques jours avant le verdict.

Après la publication d'une bande-annonce, dans laquelle on le voyait, dans un lit, dans les bras d'une jeune femme, le célèbre écrivain, pressenti un temps pour le prix Nobel, avait engagé des poursuites pour empêcher la diffusion du film complet. L'auteur de La Carte et le territoire, explique avoir accepté de jouer dans le film en signant un contrat, «sous réserve que [son] anonymat soit préservé». Condition que le réalisateur n'a, selon lui, pas respectée.

Un contrat «inégal» et «inadmissible», mais pas «invalide»

La Cour a finalement jugé que le contrat signé par l'écrivain «est déséquilibré mais pas invalide», explique Maître Schaap. C'était «l'un des contrats les plus inégaux et inadmissibles que j'ai jamais vu». Après la résiliation du contrat par Houellebecq en mars, l'avocate avait tenté de faire valoir qu'il «n'y a plus d'autorisation d'utiliser les images dans lesquelles Michel Houellebecq est filmé».

De son côté, le réalisateur prétendait que Michel Houellebecq avait donné son accord en pleine connaissance de cause pour être filmé. C'est «une forme de censure», confiait son avocat, Maître Christiaan Alberdingk Thijm, qui avait fait valoir «qu'en tant qu'écrivain, Michel Houellebecq a une grande expérience des contrats et qu'il n'était pas en droit de l'annuler». Des arguments qui ont manifestement été entendus par les juges, au grand dam de l'écrivain, déjà inquiété récemment suite à ses propos sur les musulmans, prononcés dans le cadre d'une discussion avec Michel Onfray pour la revue Front Populaire.