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La mère de Lucas, suicidé à 13 ans : "Le harcèlement a été l'élément déclencheur, l'école aurait dû faire plus"

Séverine, la maman de l'adolescent victime de harcèlement scolaire homophobe dénonce les manquements de l'éducation nationale. Elle a annoncé une marche blanche et adressé un message aux quatre élèves qui seront jugés pour harcèlement au printemps.

Séverine, la mère de Lucas, cet adolescent  de 13 ans, victime de harcèlement en raison de son homosexualité et qui s'est donné la mort le 7 janvier dans les Vosges, a donné une conférence de presse ce lundi 30 janvier. Très ému, avec une grande dignité et beaucoup d'émotion, entourée par son avocate Me Catherine Faivre.

"Nous savons qu'un procès se tiendra au printemps, la famille attend une réponse judiciaire" a révélé l'avocate. "Je n'ai pas pu le sauver, je suis désolée, personne n'a pu le sauver..." a ensuite lancé, en sanglots, la mère de l'adolescent disparu.

"Je ne veux pas qu'on l'oublie, une marche blanche aura lieu dimanche"

"C'était un super petit garçon, je ne veux pas qu'on l'oublie, une marche blanche aura lieu dimanche." Avant de s'exprimer longuement sur la question du harcèlement scolaire dont son fils était victime depuis plusieurs mois dans son collège à Golbey. Quatre élèves font l'objet de poursuites judiciaires.

"C'est le harcèlement qui a été l'élément déclencheur", assène-t-elle. Sans détailler comment son fils s'en était plaint : "Ce n'est pas le lieu, on en reparlera". Mais cette mère éplorée a pointé du doigt la responsabilité de l'éducation nationale.

"Ce n'est pas au harcelé mais aux harceleurs de partir"

"Oui, ils auraient pu faire plus, clairement des choses n'ont pas été faites, c'est mon ressenti, ils auraient dû faire plus comme des mesures disciplinaires auprès de ces élèves bien plus tôt. Si je leur avais dit c'est qu'il fallait faire quelque chose... Ce n'était pas à mon fils de partir du collège, ce n'est pas au harcelé mais aux harceleurs de partir" a-t-elle poursuivi.

"Le plan anti harcèlement n'est pas au point, c'est mon fils, mais ce sont aussi des milliers d'autres. Il faut des personnes formées dans chaque établissement".

Elle s'est aussi adressée aux quatre jeunes mis en cause, âgés de 13 ans, qui répondront de harcèlement devant le tribunal pour enfants d'Epinal : "Qu'ils reconnaissent, que ça les fasse réfléchir, qu'ils ne recommencent pas... Mon fils n'est plus là parce qu'ils ont été méchants avec lui, mais il n'y a pas de compte à régler, ce sont des gamins, c'est aux parents de leur apprendre l'acceptation de tout le monde, que l'on est comme on est, qu'ils n'ont pas le droit de dénigrer".