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La piraterie en mer recule dans le monde

Année après année, la lutte contre la piraterie semble porter ses effets. Le nombre d’attaques contre des navires survenues dans les eaux internationales a chuté brutalement au cours des cinq dernières années, selon le bilan annuel du Mica Center, un organisme qui collecte et relaie les informations utiles sur la sécurité en mer, placé sous l’autorité de la marine nationale. Une tendance qui semble durable, selon les analystes.

Dans le détail, le golfe de Guinée, considéré comme la région la plus dangereuse du monde pour les navires de commerce et les pétroliers du fait des pirates nigérians, a connu une baisse spectaculaire des actes de piraterie, passés de 62 en 2020 à 42 en 2021, et seulement 7 l’an dernier. Même recul spectaculaire dans l’océan Indien, où l’on dénombre 13 attaques en 2022 contre 33 deux ans plus tôt. En Asie, le nombre d’assauts contre des navires a diminué de 63 à 4 en l’espace de cinq ans.

Des services de sécurité renforcés

D’après la marine nationale, cette tendance s’explique par des considérations locales et internationales. « La poursuite de la montée en puissance des marines riveraines, la protection des zones de mouillage, la généralisation des escortes par les entreprises de sécurité et la détermination affichée par les états côtiers (NDLR : notamment à juger les pirates) contribuent à la sécurisation des espaces maritimes », estime le rapport du Mica Center. À cela s’ajoute le renforcement des navires de guerre étrangers, notamment celles de l’Union européenne, qui font peser une menace accrue sur les pirates.

Ceux-ci ont dû revoir leur mode opératoire, surtout dans le golfe de Guinée, où ils se concentrent davantage sur le vol, le raffinage illégal et la contrebande des installations pétrolières du delta du Niger. Les actes de brigandage contre des navires de commerce ou de plaisance au mouillage demeurent également élevés, particulièrement dans la mer des Caraïbes mais également dans le détroit de Malacca, zone traditionnelle de trafics en tout genre, entre l’océan Indien et la mer de Chine méridionale.

Autre hausse inquiétante, la pêche illicite, qui se développe sur toutes les mers du globe. Dans le golfe de Guinée, celle-ci maintient une forte pression sur les stocks halieutiques au détriment des populations locales, favorisant toute sorte de trafic parallèle, notamment de pétrole. « Le développement des usines de farine et d’huile de poisson accentue encore le phénomène », souligne le Mica Center. Au large de la Guyane, les autorités françaises observent l’arrivée de bateaux de pêche en provenance du Brésil, du Surinam et du Venezuela, où le nombre d’embarcations est très supérieur à la ressource disponible.