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La pression monte autour du futur lanceur européen Ariane-6

Les responsables du programme qui accuse trois ans de retard ont réalisé un point d’étape, jeudi 8 juin. Un premier décollage avant la fin de l’année n’est pas garanti. Or, l’Europe n’aura plus aucun lanceur disponible après l’ultime vol d’Ariane-5, mi-juin.

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Y aura-t-il une Ariane-6 déposée à Noël dans les chaussons de l’Agence spatiale européenne (ESA) ? La question revient avec de plus en plus d’insistance, alors que s’approche le dernier vol d’Ariane-5, prévu pour le 16 juin au Centre spatial guyanais de Kourou.

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Après cette date, l’Europe n’aura plus d’accès à l’espace : sa petite fusée Vega-C est clouée au sol après l’échec de sa seconde mission, en décembre 2022 ; depuis le début de la guerre en Ukraine, Arianespace a dû suspendre les décollages du lanceur russe Soyouz qu’elle exploitait à Kourou ; enfin, Ariane-6, dont le vol inaugural aurait dû avoir lieu mi-2020, n’a toujours pas volé et accuse désormais trois ans de retard. Première conséquence : l’ESA a dû se résoudre à se tourner vers la société américaine SpaceX, d’Elon Musk, pour lancer sa mission scientifique Euclid, début juillet.

Les attentes se font donc d’autant plus pressantes autour du programme Ariane-6 et, jeudi 8 juin, les plus hauts responsables se sont réunis à l’usine des Mureaux (Yvelines) où ArianeGroup fabrique l’étage principal de la future fusée, afin de faire un point d’étape. Etaient présents le directeur général de l’ESA, Josef Aschbacher, le président du Centre national d’études spatiales (CNES, qui gère la base de Kourou), Philippe Baptiste, le tout nouveau président exécutif d’ArianeGroup, Martin Sion, et le président exécutif d’Arianespace (qui commercialise la fusée), Stéphane Israël.

D’ultimes étapes délicates

Sans se montrer inquiétante, la tonalité des quatre hommes était grave, tous reconnaissant ressentir la pression. « Ce qui est assez difficile aujourd’hui, c’est qu’on n’a plus le Soyouz à notre disposition » comme lanceur d’appoint, a concédé Philippe Baptiste, avant d’ajouter : « C’est pourquoi nous avons besoin rapidement d’Ariane-6 pour les missions institutionnelles » de l’Europe.

Devant la presse, Josef Aschbacher a commencé son intervention en rappelant que plusieurs tests devaient encore être menés en juin et durant l’été. En théorie, l’assemblage final du lanceur, dont l’étage supérieur est construit en Allemagne, aura lieu, en novembre, à Kourou. Le directeur général de l’ESA a très vite devancé la question cruciale sur la date du premier vol d’Ariane-6. Serait-il, comme annoncé auparavant, effectué avant de la fin de l’année ?

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Joseph Aschbacher a prudemment expliqué qu’il faudrait d’abord analyser les résultats des « tests critiques qui auront lieu cet été. Est-ce que ce vol inaugural aura lieu en 2023 ou en 2024 ? Nous ne voulons pas spéculer. Ces tests détermineront la date du décollage. » Celle-ci devrait donc être précisée à la rentrée de septembre. Avant de rappeler à quel point les ultimes étapes de mise au point d’une fusée sont délicates (lors de son premier vol, Ariane-5 avait explosé), Joseph Aschbacher a souligné que « les équipes prenaient sur leurs week-ends et sur les jours fériés pour avancer ». Une façon de reconnaître à quel point le calendrier était serré.

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