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La proportion de locuteurs du gallois à son plus bas historique

Le chiffre du jour.

Seulement 17,8 % de la population du pays de Galles, soit 538 300 personnes, parlent la langue historiquement associée à cette nation du Royaume-Uni, selon les données du dernier recensement.

La proportion de locuteurs du gallois à son plus bas historique.
La proportion de locuteurs du gallois à son plus bas historique. Courrier international

“C’est un coup dur pour le gouvernement local du pays de Galles”, note The Guardian. Le nombre de locuteurs du gallois a chuté entre 2011 et 2021, d’après les données du recensement réalisé l’année dernière et relayées mardi 6 décembre par la presse britannique. L’exécutif travailliste, pourtant, ambitionne de doubler le nombre de locuteurs d’ici à 2050. Dans le détail, “538 300 habitants âgés de 3 ans et plus ont déclaré parler la langue, soit 17,8 % de la population” de cette nation constitutive du Royaume-Uni (3,1 millions d’habitants), indique le journal de Londres.

“C’est un taux historiquement bas, résultat d’une réduction de 24 000 du nombre de galloisants en dix ans.”

Plus inquiétant pour les défenseurs du gallois, langue aux racines celtiques proche du breton, ce fléchissement s’explique en grande partie par “la baisse du nombre de locuteurs chez les moins de 15 ans”, complète WalesOnline. Cependant, “le recensement de 2021 a été réalisé pendant la pandémie”, relativise Stephanie Howarth, sur le site gallois. La statisticienne rappelle que la moitié des jeunes parlent le gallois uniquement à l’école, dans le cadre de leur cursus linguistique. “La fermeture des établissements scolaires a certainement affecté leurs capacités, ou du moins la perception qu’ils ont de leur capacité à parler gallois”, avance-t-elle.

Résidences secondaires

L’un des rares motifs de satisfaction relevé par la presse britannique : la hausse du nombre d’adeptes du gallois, une des langues les plus anciennes d’Europe, dans cinq localités du pays, dont la capitale Cardiff. Trop peu, pour la Cymdeithas yr Iaith, organisation de défense du gallois, qui appelle les autorités “à changer de braquet”, dans les colonnes de The Guardian.

Le gouvernement local, de son côté, assure toujours pouvoir atteindre son objectif, par le biais d’un renforcement des moyens alloués à l’enseignement de la langue. Les pouvoirs publics entendent également durcir les conditions d’acquisition de résidences secondaires − souvent occupées par des Anglais − dans les bastions historiques de la langue galloise du Nord et de l’Ouest, “afin d’éviter que les habitants en soient chassés par la hausse des prix”.

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