La réforme des retraites à l'Assemblée nationale : des échanges vifs et tendus [DIRECT] De premiers débats ont eu lieu en commission des affaires sociales dès lundi 30 janvier sur le projet de réforme des retraites. De nombreux amendements ont été posés sur le premier article.

Les parlementaires se sont emparés du débat sur la réforme des retraites. La commission des affaires sociales a commencé à examiner le projet de loi du gouvernement réformant les retraites et les premiers échanges ont été marqués par quelques excès. Entre les partis de gauche et les partis de la majorité présidentielle, c'est l'incompréhension qui a prédominé, quand ce ne fut pas la foire d'empoigne. Les députés ont déjà passé plusieurs heures à commenter l'article 1er du texte de l'exécutif, qui instaure la suppression progressive de quelques régimes spéciaux existants, dont ceux de la RATP et des industries électriques et gazières.

Une soixantaine d'amendements ont fait l'objet de débats ce lundi, alors que plus de 6000 ont été soumis et que la session à la commission s'achève au plus tard ce mercredi à 20h. Le socialiste Arthur Delaporte a demandé des "jours supplémentaires" de l'examen du texte, compte tenu de l'incompatibilité entre le calendrier et le travail à assurer.

La première partie des échanges entre les députés est à suivre depuis cette retranscription vidéo du site de la chaîne parlementaire. Durant ces quelque 4 heures d'échanges, on notera le coup d'éclat du communiste Sébastien Jumel, qui a lancé : "Ne croyez pas qu'on va laisser les Français s'en prendre plein la tronche, et ronronner comme des chats sur des grands fauteuils rouges. Non, nous allons faire rentrer la colère en commission, dans l'hémicycle". Et d'ajouter à l'adresse de ses collègues, en faisant référence aux coupures de courant envisagées par la CGT énergie : "Si on vous coupe le jus 2 ou 3 heures dans vos permanences, je ne veux pas vous entendre pleurer". A noter aussi l'audacieuse sortie du député Renaissance Pierre Cazeneuve : "Quand on se fait pipi dessus, on n'a jamais chaud longtemps", une phrase qui est venue soutenir un argumentaire pour défendre l'urgence de "résoudre les déficits".

La suite de l'examen de la réforme des retraites est à suivre dans la deuxième partie mise à la disposition des téléspectateurs de LCP et des internautes via le fil Twitter de la chaîne.

Calendrier de l'examen de la réforme à l'Assemblée

  • Du 30 janvier au 1er février 2023 : examen du texte à la commission des affaires sociales
  • Du 6 février au 20 février 2023 : examen du texte en séance - sauf si adoption en commission
  • A partir du 17 février : examen du texte par le Sénat en première lecture
  • 4 mars 2023 : examen du texte en commission mixte paritaire (une délégation de députés et de sénateurs)
  • 26 mars :  à cette date, faute d'accord, le gouvernement pourra demander l'arrêt des débats : le texte est en effet inséré dans le projet de budget rectificatif de la Sécu, qui limite à cinquante jours au total les débats au Parlement.