France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

La Suisse bat la Serbie après un match riche en buts et file en 8es

Le match : 2-3

Ce fut spectaculaire, riche en buts, intense jusqu'au bout, et, au final, ce sont les joueurs de la Suisse qui ont pu lever les bras après un superbe duel avec la Serbie (3-2). Quatre ans plus tôt, en Russie, la Nati avait déjà pris le dessus (2-1), déjà en phase de groupes, mais il restait encore une journée à disputer et aucune des deux équipes n'était alors condamnée. Cette fois, il n'y avait pas de session de rattrapage, pas de droit à l'erreur. Et la Suisse a donc fait se répéter l'histoire, obtenant du même coup son ticket pour les 8es de finale. Les coups, les deux équipes se les sont rendues pendant toute la première période.

A la pause, le score était déjà de 2-2, car le match était parti sur des bases vertigineuses : Embolo et Xhaka s'étaient créé une incroyable double occasion dès la première minute, avant que Zivkovic ne touche le poteau (11e). Shaqiri a ensuite mis la Suisse sur orbite d'une frappe du gauche légèrement déviée (20e), Tadic a montré l'étendue de son talent en déposant le ballon sur la tête de Mitrovic (1-1, 26e) puis en décalant subtilement Vlahovic (1-2, 35e). Privée de ses cadres Sommer et Elvedi, malades, la Nati, virtuellement éliminée au profit de son adversaire, aurait pu perdre pied. Il n'en fut rien et Embolo a égalisé juste avant la pause en renard des surfaces (2-2, 44e).

Mieux, même, pour les joueurs de Murat Yakin : dès le retour des vestiaires, au terme d'une action collective de toute beauté sublimée par une passe décisive de Vargas sur une aile de pigeon, Freulr leur a redonné l'avantage d'une reprise du gauche (3-2, 48e). Le rythme, si effréné jusqu'alors, a baissé. La Serbie devait marquer deux buts pour se retrouver en position de qualifiée, la marche lui a sans doute semblé un peut trop haute, car les Serbes ont donné l'impression d'être un temps résignés.

Remplacé, Milinkovic-Savic montrait son mécontent au moment de son remplacement, tout comme Shaqiri, auteur d'un coup de coude dans le plexiglas du banc de touche. Mais l'ancien Lyonnais pouvait malgré tout avoir le sourire. Si la Suisse a manqué quelques occasions en fin de rencontre, marquée par une rixe entre Xhaka et certains Serbes, lui et son pays seront bien au prochain tour. Mardi, ils seront opposés au Portugal et tenteront d'enchaîner un deuxième quart de finale d'affilée dans une grande compétition internationale.

Le joueur : Shaqiri la joue « classique »

En Russie, Shaqiri et Xhaka avaient créé une vive polémique en célébrant leur but face à la Serbie (2-1) en mimant avec leurs mains l'aigle bicéphale, symbole de ralliement albanais. Ce geste avait valeur de soutien au Kosovo, dont l'indépendance n'est pas reconnue par Belgrade. Alors, forcément, quand Shaqiri a ouvert le score ce vendredi d'une frappe du gauche (20e), tout le monde a guetté sa célébration.

Le milieu offensif allait-il récidiver ou éviter, cette fois, toute forme de provocation ? La réponse a été immédiate : Shaqiri s'est élancé, évidemment heureux, il a préféré cette fois mettre son doigt devant sa bouche, avant de montrer, avec ses pouces, son nom dans son dos. Et il avait raison de montrer qu'il n'était pas n'importe qui : avec Messi et Cristiano Ronaldo, Shaqiri est devenu le troisième joueur à avoir marqué lors des trois dernières Coupes du monde.

Le fait : Vlahovic n'a pas suffi

Diminué en début de compétition par une pubalgie, Vlahovic n'avait disputé qu'une poignée de minutes contre le Brésil, mais il était titulaire, ce vendredi soir, et il a bien cru pendant un moment offrir la qualification à son pays. La Serbie devait absolument gagner pour croire en son étoile et l'attaquant de la Juventus, sur un ballon de Tadic prolongé par Freuler, avait trompé Kobel d'une belle frappe du gauche croisée tout en toucher (2-1, 35e). L'histoire paraissait belle, mais la Suisse a égalisé, pris le dessus, et Vlahovic n'aura, au final, pas suffi. Avec lui à 100 %, la Serbie aurait-elle pu aller plus loin ?

publié le 2 décembre 2022 à 22h02