France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

La triste fin de la belle histoire belge

La Belgique, secouée par des tensions internes, a sans conteste livré son...

La Belgique, secouée par des tensions internes, a sans conteste livré son meilleur match du Mondial face à la Croatie. Lukaku a eu par quatre fois l’opportunité de sauver la patrie en deuxième mi-temps. Mais cette Coupe du monde n’était décidément pas celle des Belges.

Une page se tourne pour les Diables Rouges, qui vont devoir tirer les leçons de cette désillusion alors qu’ils étaient présentés parmi les outsiders, si ce n’est les favoris, de la compétition, en vertu de leur 2e place au classement FIFA. C’est un terrible échec pour Roberto Martinez et son adjoint Therry Henry, qui n’ont pas su gérer la transition entre une génération vieillissante et des jeunes, certes talentueux, mais qui n’ont pas assez d’expérience internationale faute de les avoir lancés dans le grand bain plus tôt.

Eden Hazard remplaçant

Plutôt que d’anticiper, le sélectionneur belge a semblé subir les évènements ces derniers mois. Illustration ce jeudi. Dos au mur, Roberto Martinez a tranché dans le vif en laissant sur le banc son capitaine Eden Hazard dont la forme a laissé place à des formes qui déforment maillot et short. Le sélectionneur a aussi abandonné son immuable 3-5-2 pour un 4-3-2-1 sans véritable avant centre de métier. Batshuayi et Lukaku, de retour de blessure, remplaçants, c’est le petit Trossard qui prenait la pointe.

En l’absence d’Hazard, De Bruyne a porté le brassard. Le meilleur joueur de la sélection n’avait pas caché son agacement face aux prestations médiocres de son équipe lors des deux premiers matches conclus par une victoire heureuse contre le Canada (1-0) et une défaite humiliante face au Maroc (0-2).

Autour du meneur de jeu de Manchester City, les Belges ont affiché leur unité quelques secondes avant le coup d’envoi. Les tapes viriles et les franches accolades signifiaient que tout allait changer. Si le Croate Perisic s’est créé la première occasion du match après dix petites secondes (1), les Belges ont effectivement pris le match par le bon bout avec un premier quart d’heure de qualité. De l’envie, du rythme et une occasion manquée par Mertens après une belle passe de De Bruyne (13).

Jusqu’au tournant du match et un penalty dans un premier temps accordé aux Croates pour une faute de Carrasco sur Kramaric avant d’être annulé pour un hors-jeu après visionnage du VAR (15). Loin d’être anecdotique, l’épisode a eu pour conséquence de replonger les Diables Rouges dans leurs doutes.

Lukaku mange la feuille

Le rythme a baissé et les Croates, sans forcer leur talent, n’ont eu aucun mal à maîtriser leurs adversaires. Les vice-champions du monde ont même tenté de se mettre à l’abri en début de deuxième mi-temps mais Courtois a sauvé les siens devant les frappes lointaines de Kovacic (50), Brozovic (53) et Modric (54).

Dominés, les Belges ont pourtant été à deux doigts d’ouvrir le score quand Lukaku, entré à la mi-temps, a trouvé le poteau (60). Une illusion avant de longues minutes à subir devant des Croates qui ont cherché à gérer un résultat qui les qualifiait pour les 8e de finale.

Les hommes de Zlatko Dalic, moins brillants qu’en 2018 mais toujours costauds, peuvent même nourrir quelques regrets de n’avoir pas profité de ce long temps fort pour marquer ce but qui leur aurait permis de terminer premiers. Et d’éviter l’Espagne en 8e de finale.

Ils se consoleront avec la qualification car ils sont passés tout près de la correctionnelle dans une fin de match complètement folle où les Belges auraient pu renverser le match. Dynamisés par l’entrée des remplaçants, notamment le Rennais Doku et Thorgan Hazard, ils ont tout tenté mais Lukaku a gâché trois occasions en or (87, 90, 90+3).

CR Canada Maroc (AFP)