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La valse ambiguë de Vienne avec Vladimir Poutine

Guerre en Ukraine.

Pays neutre, l’Autriche se considère historiquement comme un point d’équilibre entre l’Est et l’Ouest. Mais alors que la tension entre Russie et Occident va croissant, cette position est difficile à tenir pour l’UE, analyse “De Tijd” depuis Bruxelles.

La valse ambiguë de Vienne avec Vladimir Poutine.
La valse ambiguë de Vienne avec Vladimir Poutine. Dessin de Kazanevsky, Ukraine.

Un an après le début de la guerre en Ukraine, six membres du Parlement russe, dont cinq visés par des sanctions européennes, se sont rendus à Vienne. Au grand dam de la majeure partie des États membres de l’UE, ils ont été autorisés à pénétrer sur le territoire européen pour participer à l’assemblée parlementaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui siège dans la capitale autrichienne.

“Il est important de maintenir ouverts les canaux de communication avec Moscou”, a rappelé le ministre des Affaires étrangères autrichien, Alexander Schallenberg. Le chef de la délégation russe, Piotr Tolstoï, est pourtant connu pour ses positions radicales, et pour avoir déclaré fin 2022 : “Nous allons renvoyer l’Ukraine au XVIIIe siècle. Nous allons réduire ses infrastructures à néant.”

Ce soir-là, le parti d’extrême droite FPÖ donnait au palais de la Hofburg un somptueux bal [auquel le gouvernement autrichien, pour limiter la polémique, a demandé aux députés russes de ne pas participer]. Un de ces bals qui font partie des reliques que l’Autriche aime à cultiver en souvenir de son glorieux passé. Il y a un peu plus d’un siècle, Vienne était encore le cœur battant du puissantissime Empire austro-hongrois. Le fastueux centre-ville et la Hofburg, qui était jusqu’en 1918 le palais de la dynastie des Habsbourg, en témoignent toujours. Reste qu’aujourd’hui l’Autriche est un petit État européen niché dans le centre de l’Europe, avec bien moins d’habitants que la Belgique [9,8 contre 11,6 millions].

Ligne de crête

L’Autriche continue cependant de prendre très au sérieux sa mission de pont entre l’Est et l’Ouest. Contrairement à sa grande sœur allemande, elle n’envisage pas de “tournant” dans sa stratégie à l’égard de la Russie ni dans le statut de neutralité auquel les Alliés l’ont contrainte après la Seconde Guerre mondiale.

Depuis l’invasion de l’Ukraine, deux autres États membres de l’UE traditionnellement neutres, la Suède et la Finlande, ont demandé à intégrer l’organisation de défense occidentale, l’Otan. Pour Vienne, en revanche, ce n’est pas

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