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En marge de la manifestation contre la réforme des retraites, des black blocs affrontent les forces de l’ordre le 28 mars, à Nantes. Jeremias Gonzalez/AP

ENTRETIEN - Pour l’historien Christophe Boutin, Sainte-Soline illustre cette approche toujours plus radicale.

Christophe Boutin, agrégé de droit public, est professeur à l’université de Caen-Normandie, où il enseigne le droit constitutionnel et l’histoire des idées politiques. Il a codirigé Le Dictionnaire des populismes et Le Dictionnaire du progressisme (Éditions du Cerf).

Christophe Boutin. Hannah Assouline/©Hannah ASSOULINE/opale.photo

LE FIGARO. - Certains médias, repris par des responsables politiques, ont affirmé que les secours avaient été bloqués par les forces de l’ordre à Sainte-Soline, ce 25 mars. Cet épisode est-il révélateur du rapport de la gauche à l’autorité et à la violence?

Christophe BOUTIN. - À lire les détails qui remontent, la question n’est pas tant ici celle du rapport à l’autorité qu’à la réalité. L’intervention de médecins dans une zone de combats acharnés où on ne peut garantir leur sécurité est bien délicate: depuis l’invention de la Croix-Rouge par Henry Dunant (1863), les choses n’ont pas vraiment changé. On peut donc s’interroger sur le simple bon sens de ceux qui s’étonnent qu’il ne suffise pas à des groupes déclenchant une violence…

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