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«Le blanc, quitte ma ville» : après 11 agressions en 2 ans, un élu des Mureaux démissionne

Citoyen depuis 14 ans et élu depuis huit ans aux Mureaux, Boris Venon a décidé de remettre sa démission après plusieurs agressions, dont des insultes homophobes et racistes.

«Oui, les citoyens d'origine européenne peuvent faire l'objet de racisme. Et c'est un homme dont tout le parcours politique s'inscrit à gauche qui vous le dit.» Lors du dernier Conseil municipal de la ville des Mureaux le 28 septembre dernier, l'élu socialiste Boris Venon a annoncé sa démission. L'homme de 38 ans, qui était deuxième adjoint au maire en charge de la mission Cœur de Ville et rénovation urbaine, ne reconnaît plus sa ville.

S’il avait toujours trouvé «un bon équilibre» et «une certaine cohésion sociale» dans cette commune d'un peu plus de 30.000 habitants, il a observé, depuis deux ans, «un délitement du lien social».

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À l'appui, l'élu évoque une série de menaces dont il a été victime : «J'ai subi 11 agressions, ou moi-même et ma famille nous nous sommes sentis menacés jusque dans notre intégrité physique, là ou pendant 12 ans je n'ai jamais connu d'épisode de cette nature. Ces derniers épisodes, je ne vous le cache pas, ont été violents et ont profondément remis en cause le lien que j'avais avec la commune et avec ces habitants.»

«Je me suis vu reprocher d'être qui je suis, poursuit-il. Ces épisodes, et encore plus le dernier en date, ont été marqués par de la violence verbale, de la violence physique, allant jusqu'à la menace de mort, et aux insultes homophobes et racistes. ''Le blanc quitte ma ville, on est chez nous ici '', c'est ce que je me suis entendu dire avant qu'on ne me poursuive jusque devant mon domicile pour me menacer de mort ensuite.»

D'après le site d'information Actu 78, Boris Venon a confié que sa démission n'était pas liée à un désaccord politique avec l'équipe en place. «Au contraire, tout se passe bien en mairie. C'est juste que je ne me retrouve plus dans cette ville qui a beaucoup changé», a-t-il tenu à préciser.