Photo Julie Desbois
Par Lénaëlle SIMON, publié le 23 mars 2023 à 19h56, modifié à19h59.
Malgré une année pleine de turbulences, la caisse régionale poursuit son développement et veut rassurer sur la solidité du secteur bancaire en France.
Plus de 20000 clients supplémentaires en un an (225000 au total), toujours plus de crédits accordés et un produit net en hausse de 11 % : malgré une année marquée par les crises et les conflits nationaux et internationaux, le Crédit Agricole Charente...
Plus de 20000 clients supplémentaires en un an (225000 au total), toujours plus de crédits accordés et un produit net en hausse de 11 % : malgré une année marquée par les crises et les conflits nationaux et internationaux, le Crédit Agricole Charente-Périgord a dressé ses bons comptes ce jeudi lors de son assemblée générale à Soyaux. Avec 45 % de parts de marché, elle est la « banque d’un habitant sur deux, une entreprise sur deux et sept agriculteurs sur dix ».
Pas de risque de contagion
L’occasion pour Catherine Galvez, la directrice générale de la caisse régionale, arrivée il y a un an, et Benoit Fayol, le président d’affirmer leur volonté de « continuer à être mobilisés pour soutenir le développement de l’économie, des transitions environnementales et sociétales en Charente et en Dordogne ». Avec un axe déjà affiché : « poursuivre nos investissements dans les actions en faveur du climat et en nous diversifiant dans la production d’énergies renouvelables et la mobilité durable ».
Surtout, cette assemblée générale a permis d’aborder les turbulences bancaires actuelles, après la faillite de trois banques régionales américaines et la déroute du Crédit suisse en Europe. En visio depuis Paris, pour cause de grève, Philippe Brassac, directeur général du groupe de Crédit Agricole SA et président pour trois ans de la fédération française bancaire, a tenu à rassurer. Non il n’y a pas « de crise bancaire » parce qu’il n’y a pas de risque de contagion ou d’effet-domino, à la différence de la crise des subprimes en 2008. Depuis Bâle III (un accord international conclu en 2010 et destiné à renforcer la solidité du secteur bancaire, signé pour tirer justement les conséquences de la crise financière de 2008), « nous sommes tenus de détenir en propre l’essentiel de nos liquidités ». Et les « banques significatives européennes » ne peuvent pas être autant exposées aux risques liés à la hausse des taux.