Habillement.
Un des leaders mondiaux de la “fast fashion”, le groupe suédois souffre face à la concurrence en ligne et doit réduire la voilure. Les méthodes employées pour réduire ses effectifs en Suède fâchent un syndicat du secteur et un parti de gauche.
Avec ses soixante-seize années d’existence, l’entreprise de prêt-à-porter fondée par un fils de charcutier dans une petite ville suédoise s’essouffle. Après une croissance quasi constante qui la propulsa (en 2016) parmi les vingt marques les plus connues au monde, elle a “perdu beaucoup de son éclat en quelques années”, constate le quotidien économique Dagens Industri.
“La stratégie globale de H&M consistant à proposer une ‘mode durable mais abordable’, ou plus précisément à doubler ses ventes tout en réduisant de moitié ses émissions d’ici à 2030, ne fonctionne pas”, analyse Dagens Nyheter.
D’un côté, “les concurrents chinois moins chers attirent les clients les plus sensibles au prix”. Et de l’autre, “les marques plus chères mais plus respectueuses du climat séduisent les clients les plus consciencieux”. Résultat, “le modèle économique est attaqué des deux côtés”, observe le journal libéral dans un éditorial publié le 7 février.
Moins rapide que Zara et Shein
Selon une chercheuse en industrie vestimentaire, Gabriella Wulff, les délais de livraison de H&M ont du mal à répondre aux exigences des consommateurs, surtout les plus jeunes. C’était déjà manifeste face à son concurrent espagnol Zara, et
Antoine Jacob
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