France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Le député RN Bruno Bilde boude toujours Marine Le Pen

Extrait de Chez Pol, notre newsletter politique réservée à nos abonnés : découvrez-la gratuitement.

La colère de Bruno Bilde, député du Pas-de-Calais et ami de vingt ans de Marine Le Pen, n’est pas encore retombée. Un mois après avoir claqué la porte du congrès du RN, le 5 novembre, en dénonçant «les ronds de jambe faits à certains intégristes», le voilà qui refuse de s’installer dans ses nouveaux bureaux de l’Assemblée. Bilde faisait pourtant partie des happy few – 7 députés seulement – triés sur le volet pour accompagner la patronne dans son nouveau QG, le très prestigieux pavillon A, à l’angle de la rue Aristide-Briand et de la rue de l’Université.

Dans ce cercle privilégié, on trouve par exemple Jean-Philippe Tanguy, le numéro 2 du groupe, Laure Lavalette, la nouvelle amie de Le Pen, Caroline Parmentier, ancienne attachée de presse du RN… Mais aussi les collaborateurs du groupe et le tout-puissant secrétaire général, Renaud Labaye. C’est lui qui s’est chargé de la distribution des locaux. «Les bureaux ont été répartis comme au temps de la cour. N’étant pas adepte de Versailles et de l’Ancien Régime, j’ai décliné», commente Bilde, laconique. «Il a mis tous ses copains cathos dans les meilleurs bureaux, avec Marine Le Pen au deuxième étage, et il a relégué les quatre autres députés au grenier, sous les combles», développe un député RN hors pavillon A.

Au sein du groupe, le pouvoir de ce proche de Le Pen, omniprésent depuis la présidentielle, quoique non élu, en agace certains. Assez en tout cas pour que l’un d’entre eux refuse de siéger à deux étages de la cheffe. Ceux qui la connaissent savent pourtant que cette dernière fonctionne selon le précepte «loin des yeux, loin du cœur». Cela n’a pas l’air d’inquiéter Bilde : s’il n’assistera pas tous les soirs au petit coucher de la reine, la députée l’accueillera ce dimanche, sur ses terres d’Hénin-Beaumont, pour la fête de la Sainte-Barbe, la patronne des mineurs. Une révolution ? Non sire, à peine une révolte.