Mis en cause par une enquête de Vakita, le média fondé par l'ex reporter de «Quotidien», le fournisseur d'animaux «le plus connu du cinéma français» se défend des actes de maltraitances dont on l'accuse.
Il réfute tout, ou presque. Pierre Cadéac, dresseur animalier spécialisé dans le monde cinéma, a annoncé vendredi vouloir porter plainte pour diffamation à l'encontre d'Hugo Clément et du média Vakita, à l'origine d'une enquête l'accusant de maltraitance animale, publiée le 29 novembre.
Invité le 2 décembre sur le plateau de BFMTV, Pierre Cadéac a en particulier balayé le témoignage d'une quinzaine d'anciens employés rapporté par Vakita, le média fondé par le journaliste Hugo Clément. «Tout cela a été fait dans un cadre qui n'est pas légal», a-t-il affirmé, en critiquant au passage «la propagande d'idées», «les enquêtes à charge» de Vakita et des extraits sortis de leur contexte. «Cette procédure destinée à nous intimider ne nous fait pas peur et nous continuerons notre travail d'enquête», a répondu vendredi soir Hugo Clément sur Twitter.
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Témoignages et documents visuels à l'appui, l'enquête de Vakita indique que Pierre Cadéac aurait physiquement maltraité, devant témoins, de nombreux animaux au sein de sa structure Fauna et Films. Les cas mentionnés concernent une variété d'animaux, d'un ourson à des chouettes. Le dresseur aurait notamment tabassé un singe magot jusqu'à le «défigurer». Une photographie montre l'animal le visage tuméfié. Un clip montre également Pierre Cadéac donner un coup de poing à un rapace juché sur son bras. Selon un témoin, les quelque 40 poules de la fameuse publicité Le Gaulois, représentant les volailles en plein french cancan, auraient fini jetées en pâture dans son enclos à loups.
Répliquer «de façon modérée»
«Je comprends que les gens soient choqués», a déclaré Pierre Cadéac à BFMTV en précisant «j'aime les animaux ; les animaux sont ma vie». Néanmoins, il a mentionné qu'«un petit groupe d'animaux pose problème» parmi les quelque 300 bêtes à sa charge. Le dresseur affirme avoir, par exemple «répliqué de façon modérée», au singe magot «très agressif» qu'il avait recueilli et dont il avait pris soin, mais qui l'avait attaqué et qui «n'avait pas les codes». Également invité sur à l'émission «Touche pas à mon poste», sur C8, Pierre Cadéac a évoqué n'avoir donné qu'une simple «gifle» à l'encontre de son aigle, en affirmant qu'il s'agissait d'un «cas particulier».
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Enfin, Pierre Cadéac a également étrillé sur C8 «les réseaux sociaux, ce tribunal nord-coréen (où) l'on ne peut pas se défendre». Une critique que rejettent Marie Lecoq et Axel Roux, les deux journalistes de Vakita à l'origine de l'enquête sur les cas de maltraitance animale au sein de Fauna et Films. «Cela fait plusieurs semaines que l'on essaye de faire réagir Pierre Cadéac, a mentionné Axel Roux dans une vidéo adressée au dresseur après ses deux interventions à la télévision. À ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse.»
En avril 2020, l'association de protection animale Paris Animaux Zoopolis a porté plainte contre Fauna et Films pour «actes de cruauté et sévices graves», suite à la diffusion de la vidéo montrant Pierre Cadéac passer à tabac l'aigle portant le nom de Circée. «Nous exigeons une condamnation exemplaire pour cet acte de maltraitance», avait alors affirmé l'association dans une lettre ouverte à l'attention du Président de la République, de la Ministre de l'Écologie et des parlementaires.
