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Le festival Cinéma du réel, un programme d’excellence pour sa 45ᵉ édition

« El Juicio », de l’Argentin Ulises de la Orden, et « Voyage au lac », d’Emmanuelle Demoris, dominent la compétition du festival international qui se déroule à Paris jusqu’au 2 avril.

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Quarante et un film en compétition, courts, moyens ou longs, et beaucoup d’autres éparpillés dans différentes sections, sont montrés à la quarante-cinquième édition de Cinéma du réel, qui se tient au Centre Pompidou jusqu’au 2 avril. En compétition, deux monuments attirent d’emblée le regard.

El Juicio de l’Argentin Ulises de la Orden, film de montage de trois heures confectionné à partir de l’enregistrement de plus de cinq cents heures d’audience du procès des principales figures des juntes au pouvoir en Argentine de 1976 à 1983, responsables de milliers de « disparitions » et d’actes de tortures. Pauvreté de l’image (cassettes U-matic) et dispositif frustrant (les accusés sont généralement filmés de dos) ne nuisent pas à l’intérêt du film, qui nous montre quand même une rangée d’assassins qui se présentent comme des victimes, communient dans la complicité et la satisfaction de leur forfait, et se croient encore assez puissants pour menacer le tribunal des effets de son jugement.

Promenade de près de quinze heures

Loin de ce bourbier, Emmanuelle Demoris, après l’éblouissante fresque populaire d’un bidonville d’Alexandrie (Mafrouza, 2011) nous entraîne, avec Voyage au lac, dans une promenade de près de quinze heures autour du lac italien de Bolsena, dans le Latium, au plus près de ceux, villageois ou immigrés africains, qui peuplent ce site. Ailleurs, on notera le retour de l’excellent Jean-Charles Hue – auteur de La BM du seigneur (2011) et de Mange tes morts (2014) – avec un film mexicain (The Soiled Doves of Tijuana) ; ou un hommage rendu par Dominique Cabrera au critique et cinéaste Jean-Louis Comolli, récemment disparu (Bonjour monsieur Comolli).

On peut découvrir encore, après la sensation de son formidable film Iranien (2014), dans lequel il invitait quatre mollahs dans son salon, la présence de Mehran Tamadon avec rien moins que deux autres films, Là où Dieu n’est pas et Mon pire ennemi, deux documentaires de résistance ourdis depuis Paris. Il ne faudrait, enfin, surtout pas repartir du festival sans avoir vu l’un ou l’autre des films d’Olivier Zabat, auquel le festival consacre une rétrospective, auteur d’une œuvre parmi les plus singulières du cinéma français, menée dans les marges de la violence et de la folie.

45e édition de Cinéma du réel, au Centre Pompidou, Paris 4e. jusqu’au 2 avril.

www.cinemadureel.org

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