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Le fichier clients de Camaïeu ne sera pas vendu aux enchères

Le commissaire-priseur chargé de la vente aux enchères des actifs de Camaïeu renonce au lot concernant les données de quatre millions de personnes.

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La vente aux enchères des derniers actifs de Camaïeu ne comprendra pas le fichier clients de l’enseigne d’habillement féminin liquidée fin septembre. « Compte tenu des contraintes liées au respect de la législation RGPD [règlement général sur la protection des données], en accord avec les organes de la procédure judiciaire, nous avons été contraints de renoncer à la mise aux enchères de ce lot », précise Patrick Deguines, commissaire-priseur de la maison Mercier, chargée de cette vente judiciaire prévue mercredi 7 décembre, à 14 heures, à Vendeville, près de Lille (Nord), deux mois après la fermeture définitive des 511 magasins Camaïeu et du licenciement de ses 2 100 salariés.

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Cette vacation très attendue comprend une vingtaine de lots, dont des vêtements, 92 mannequins d’exposition, 2 500 tapis de yoga et la cession de la marque Camaïeu. Ce dernier lot comprenait initialement la base de données de clients issue de la carte de fidélité exploitée par la marque d’habillement. Soit plus de quatre millions de données personnelles. Depuis quelques jours, une polémique enflait : cette cession aurait dû être soumise au consentement de chacun des intéressés.

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D’après la Commission nationale informatique et liberté (CNIL), autorité chargée de la protection des libertés individuelles, les « règles protectrices des données personnelles n’interdisent pas à une société de céder son fichier à une autre société ». Toutefois, conformément au RGPD, en vigueur depuis 2018, la société doit « préalablement à cette cession » informer le client de sa « faculté » à s’y opposer et avoir « recueilli son consentement exprès ». Ces « obstacles juridiques » empêchent de vendre ce fichier, précise M. Deguines. La décision a été prise « par précaution », compte tenu des « risques juridiques encourus », explique maître Yvon Perin, mandataire judiciaire chargé de la liquidation de l’enseigne Camaïeu.

Mise à prix à 500 000 euros

Cela aura-t-il un impact sur la vente de la marque Camaïeu ? « Seuls 20 % des enchérisseurs », qui, lundi 5 décembre, ont manifesté leur intérêt en déposant une caution de 50 000 euros, étaient intéressés par le fichier clients, nuance M. Deguines. Ce retrait est toutefois « regrettable », convient Me Perin. La valeur du nom de l’enseigne, de ses 115 marques et des 110 noms de domaine, risque d’être diminuée par l’interdiction de recourir à cette base de données pour relancer Camaïeu. La mise à prix n’a toutefois pas été modifiée : elle sera de 500 000 euros. Le 2 novembre, une vente aux enchères de vingt lots de vêtements Camaïeu avait rapporté plus de 3,8 millions d’euros. Noz, enseigne de déstockage, s’était portée acquéreuse de la très grande majorité des produits.

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