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Le gouvernement Biden complète discrètement des sections du mur de Trump

Frontière.

Revenant sur sa promesse, le président des États-Unis a autorisé des travaux pour combler certains interstices dans la barrière érigée sous Donald Trump le long de la frontière avec le Mexique. Sans le dire trop fort.

Des demandeurs d’asile entrés aux États-Unis près de Yuma, dans l’Arizona, à travers une section de plusieurs kilomètres sans barrière, attendent d’être orientés par les agents de la police des frontières, le 26 septembre 2022.
Des demandeurs d’asile entrés aux États-Unis près de Yuma, dans l’Arizona, à travers une section de plusieurs kilomètres sans barrière, attendent d’être orientés par les agents de la police des frontières, le 26 septembre 2022. photo JOHN MOORE/AFP

“Durant sa campagne, rappelle The Economist, Joe Biden avait promis qu’en tant que président il ne construirait ‘pas un mètre de plus’ de mur frontalier. Pourtant, compte tenu du nombre record de migrants à la frontière des États-Unis avec le Mexique, il a discrètement fait marche arrière en acceptant de boucher des interstices restés béants lorsqu’il avait stoppé net la construction du mur, le jour de son investiture.”

Le président démocrate n’a cependant pas claironné sa décision, de crainte de “se mettre à dos des électeurs qui associent le mur frontalier à Donald Trump”, avance le magazine britannique.

“Ce qui n’a pas empêché Mark Kelly, sénateur démocrate de l’Arizona et candidat à sa réélection, de s’en féliciter. Kelly s’attribue le mérite d’avoir ‘poussé le gouvernement Biden à fermer des brèches dans la barrière’ qui court le long de la frontière entre l’Arizona et le Mexique”, ajoute The Economist.

Cet élu “sait que l’image de faiblesse que renvoient les démocrates lorsqu’il s’agit de sécuriser la frontière pourrait lui coûter des voix”. L’immigration clandestine est en effet une des premières préoccupations des électeurs états-uniens à la veille des élections de mi-mandat, en novembre, alors que les migrants affluent vers la frontière sud, dont un grand nombre de demandeurs d’asile venus de Cuba, du Venezuela ou du Nicaragua.

“C’est reparti”

À la mi-septembre, The Intercept confirmait la reprise des travaux. Le site de gauche citait un responsable d’une ONG de défense de la biodiversité, Myles Traphagen, qui s’est rendu récemment près de la frontière en Arizona.

“Ça fait le même effet qu’à l’époque de la construction du mur sous Trump. Je n’avais plus ressenti ça depuis un an et demi et là on se dit ‘Oh merde, c’est reparti’.”

Quelques jours plus tard, les opérations prévues étaient détaillées par le Service des douanes et de la protection des frontières (CBP), une agence fédérale qui chapeaute notamment la police des frontières. Il s’agit d’atténuer les dommages environnementaux causés par la construction du mur – qui entrave les migrations animales et accentue les risques d’inondation – mais aussi de compléter certaines sections, en Arizona et dans d’autres États.

“Lorsqu’on lui a demandé si elle envisageait une date où la barrière pourrait être supprimée, l’agence a répondu que non”, ajoute The Intercept.

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