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Le gouvernement contre la Nupes : sur les retraites, la provoc, c’est les autres

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A la veille du début de l’examen de la réforme des retraites à l’Assemblée (en commission ce lundi) et deux jours avant la deuxième grande journée de mobilisation sociale, Gérald Darmanin donnait, dans le Parisien Dimanche, une interview tout en apaisement et en recherche de consensus. Ah non, pardon.

Silencieux sur les retraites dernièrement, le ministre de l’Intérieur montait en première ligne et s’y livrait à un bingo sarkozo-macroniste à la fois sur le fond («Oui, il faut travailler plus. […] il faut se lever tôt pour aller travailler, il faut bosser à l’école») et dans la confrontation avec les oppositions («M. Mélenchon et ses amis défendent une idée gauchiste, bobo, celle d’une société sans travail, sans effort»et «la Nupes [qui] ne cherche qu’à bordéliser le pays»).

Provoquera bien qui provoquera le dernier

Les intéressés y ont vu une provocation. A l’instar de la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, sur BFMTV ce lundi : «C’est de la provocation. La bordélisation, c’est eux. Quand il ne reste que l’insulte pour les Français opposés à la réforme des retraites, l’ensemble des syndicats, l’ensemble de la Nupes…» Provoc, Darmanin ? Mais que nenni, voyons ! «Moi je vois plutôt de la provocation à l’extrême gauche», réplique la ministre Olivia Grégoire sur Europe 1, accusant ceux qui «depuis des semaines» expliquent qu’il n’y a «aucun problème» avec le système de retraites et «aucune urgence» à le réformer. Et de marteler : «On n’est pas du tout dans la provocation.»

Quelques minutes plus tôt sur RMC, la députée et porte-parole de Renaissance, Maud Bregeon, démentait que Darmanin ait «mis de l’huile sur le feu» et reprenait son message en l’amplifiant : «Il a dit tout haut ce qu’on voit et pense tout bas. […] LFI a un projet sans travail, un projet sans efforts. Ils sont systématiquement contre, [ils] bordélisent l’Assemblée depuis juin et aujourd’hui tend[ent] à bordéliser la rue.» La provocation, c’est les autres.