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Le Grèce et le British Museum discutent d’un rapatriement des marbres du Parthénon

«Les administrateurs du British Museum sont libres de parler à qui ils veulent mais nous n’avons pas le projet de changer la loi.» Lundi, le porte-parole du Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a tenu à rappeler fermement la position du gouvernement sur l’un des grands différends qui agite, de longue date, le secteur mondial des musées. A savoir la restitution des marbres du Parthénon, demandée officiellement et sans succès par la Grèce depuis le début du XXe siècle. Des pièces devenues, depuis 1802, maîtresses du British Museum. Londres affirme que les sculptures ont été «acquises légalement» par le diplomate britannique lord Elgin qui les a revendues au British Museum. La Grèce soutient qu’elles ont été l’objet d’un «pillage» alors que le pays était sous occupation ottomane.

Samedi, le quotidien d’Athènes Ta Nea affirmait que des négociations secrètes auraient lieu depuis un an entre le président du British Museum de Londres, George Osborne, et le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis. Le premier s’était déclaré ouvert, mi-juin, au principe d’un accord avec Athènes pour partager les marbres. «Je pense qu’un accord est possible pour raconter [leur] histoire à la fois à Athènes et Londres», avait-il avancé sur la radio LBC.

La semaine dernière, le sort des sculptures vieilles de 2 500 ans aurait été le seul point à l’ordre du jour d’une rencontre entre les deux protagonistes qui ont ensuite prononcé conjointement un discours à la London School of Economics. D’après une loi de 1963 sur le British Museum, le musée peut céder ou vendre des objets dans des conditions strictement limitées. Dès lors, dans ce dossier inflammable, chaque mot compte : ainsi le British Museum a-t-il précisé samedi vouloir un «nouveau partenariat» avec la Grèce pour le Parthénon. De son côté, le Premier ministre grec a insisté : «Je parle sciemment de “réunification” des sculptures et non pas d’un retour.»