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Le hip-hop est-il sur le déclin aux États-Unis ?

Le hip-hop et le R & B sont-ils sur le déclin aux États-Unis ? Selon The Wall Street Journal, la question peut se poser. Sur les neuf premiers mois de l’année, hip-hop et R & B ont représenté 28 % du marché américain (en comptant ventes d’albums, écoutes en streaming et téléchargements), contre 29 % en 2021 sur la même période, et 30 % en 2020.

Le constat est le même si l’on regarde le classement des meilleures ventes d’albums établi chaque semaine par le magazine Billboard, ajoute The Wall Street Journal.

“À cette période de l’année, il y a deux ans, des albums de rap avaient passé un total de vingt-trois semaines en tête du classement ‘Billboard’ ; cette année, le total est de onze semaines.”

Des facteurs multiples

Les raisons de cette relative érosion sont multiples, écrit le quotidien financier new-yorkais. Il évoque pêle-mêle “la mort tragique de plusieurs talents du rap parmi les plus prometteurs” (Juice WRLD, Pop Smoke, XXXTentacion), “la rareté des nouvelles révélations” ou encore le manque d’innovation de certaines célébrités du secteur.

Entre aussi en ligne de compte l’évolution démographique des consommateurs de musique en streaming : si les amateurs de rap et de R & B ont été parmi les premiers à explorer ce médium, ils ont été rejoints par d’autres cohortes de mélomanes, ce qui a provoqué un réajustement de la répartition entre genres musicaux.

Un genre toujours ultradominant

S’agit-il d’un trou d’air ou des prémices d’une baisse inexorable ? The Wall Street Journal se garde bien de trancher. À 28 % de parts de marché aux États-Unis, le hip-hop reste, et de loin, le genre le plus populaire aux États-Unis, devant le rock (20 %), la pop (13 %), la country (8 %) et la musique latino (6 %).

Surtout, “le rap a déjà vu sa popularité plonger, jusqu’à ce qu’une nouvelle superstar lui redonne de l’élan : Kanye West, par exemple, a redynamisé le rap dans les années 2000 et l’a aidé à toucher un public plus large”, souligne le quotidien. Or, cette année, plusieurs artistes ont fait le buzz, de Pusha T à Lil Durk, en passant par $uicideboy$, Ravyn Lenae ou encore Doechii. Et “cet automne, on attend des albums d’artistes de renom comme Lil Baby et Metro Boomin, tandis que Beyoncé, Travis Scott, SZA, Frank Ocean et Rihanna pourraient aussi bientôt sortir de nouveaux morceaux”, poursuit le journal. Le hip-hop a encore de très beaux restes.