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Le Kosovo sous pression inédite des Occidentaux

Après les affrontements de ces derniers jours entre minorité serbe et soldats de l’OTAN dans le nord du pays, la responsabilité du premier ministre kosovar dans cette nouvelle phase de tensions est mise en cause.

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La brève histoire du Kosovo, indépendant depuis 2008, n’a jamais connu de telles tensions entre Pristina et ses parrains occidentaux. Mercredi 31 mai, les dirigeants américains, français et britanniques ont tous blâmé le premier ministre, Albin Kurti, pour son rôle dans la brusque montée de tensions, observée ces derniers jours dans le nord de ce petit pays des Balkans placé sous protection de l’OTAN depuis la guerre qui l’a opposé à la Serbie, en 1999.

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De la Slovaquie, où il participait au Forum Globsec sur la sécurité en Europe, Emmanuel Macron a estimé que, « très clairement, il y a une responsabilité des autorités kosovares dans la situation actuelle ». Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a aussi critiqué Pristina pour avoir « brusquement et inutilement aggravé les tensions » en décidant d’installer, vendredi 26 mai, des maires albanais dans quatre municipalités majoritairement serbes autour de la ville divisée de Mitrovica. Les Etats-Unis ont même décidé d’annuler la participation du Kosovo à un exercice de défense actuellement mené en Europe par l’OTAN.

L’intronisation des quatre maires, élus par une minorité d’albanophones (1 500 électeurs sur 40 000 habitants) après le boycott des élections par la communauté serbe, entretient depuis vendredi la colère des Serbes résidant dans la région. Lundi, ils s’en sont violemment pris aux soldats de la KFOR, nom de la force de l’OTAN déployée sur place depuis la fin de la guerre. Trente soldats italiens et hongrois ont été blessés dans des affrontements. L’OTAN a envoyé de nouvelles troupes sur place. Mercredi 31 mai, plusieurs centaines de Serbes du Kosovo ont de nouveau manifesté, dans une atmosphère nettement plus calme, pour demander le retrait des maires albanophones. « Ces protestations ne sont pas contre la KFOR et l’OTAN », a assuré Dragisa Milovic, l’ancien maire serbe de Zvecan, la commune qui concentre le plus d’affrontements ces derniers jours.

Refus de reculer

Des journalistes albanophones ont toutefois de nouveau signalé des agressions et des attaques contre leurs véhicules. Si ces violences ont été clairement commises par des Serbes sous l’influence d’un gouvernement de Belgrade, proche de Moscou, qui refuse toujours de reconnaître l’indépendance de son ancienne région, les puissances occidentales attribuent désormais à Pristina la source des problèmes. « Nous avons très clairement signifié aux autorités kosovares que c’était une erreur de procéder à ces élections », a rappelé M. Macron au sujet des scrutins municipaux organisés le 23 avril malgré le boycott de l’électorat serbe. Les élus et fonctionnaires serbes de la région avaient quitté toutes les institutions kosovares en novembre pour protester contre la décision de Pristina de cesser de reconnaître les plaques d’immatriculation serbes.

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