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Le littoral de la Norvège, le deuxième plus long au monde, a doublé en trente ans

Jusque dans les années 1990, l’Autorité norvégienne de cartographie (Kartverket) mesurait la longueur du littoral national à l’aide de cartes papier. “À l’échelle 1/50 000, le contour des côtes s’étendait sur 57 000 kilomètres”, se rappelle Martin Egger, un des cartographes de cet établissement public.

Puis la numérisation est arrivée. D’un coup, la longueur constatée est passée à environ 85 000 kilomètres. Jusqu’à ce que des mesures encore plus affinées ne parviennent à un chiffre de 101 000 kilomètres en 2011. Puis à 104 600, selon les tout derniers calculs en date, rapporte le site de la radiotélévision publique NRK. Un total qui, précise Martin Egger, ne prend pas en compte l’archipel du Svalbard ni l’île Jan Mayen (pour des raisons historiques).

Outre la précision accrue permise par des techniques numériques toujours plus perfectionnées, l’extension chiffrée du littoral s’explique aussi par le soin et les moyens que la Norvège met à améliorer ses cartes, précise Martin Egger. Car contrairement à un pays nettement plus grand comme la Russie, la majeure partie de la population norvégienne vit près de la mer et le trafic maritime est important.

Deux fois et demie le tour de la Terre

En fait, ce sont surtout les innombrables îles norvégiennes qui sont à l’origine du grand kilométrage constaté, avec un peu plus de 70 % du total, contre “moins de 30 % pour la partie continentale”, pointe le cartographe. Le littoral du pays fait désormais deux fois et demie le tour du globe, relève la NRK, en constatant que la circonférence de la Terre à l’Équateur est d’environ 40 000 kilomètres. Le royaume conforte ainsi sa deuxième place dans le domaine. Seul le Canada le devance, avec quelque 202 000 kilomètres, précise le site, en citant le World Factbook publié par la CIA.

Pour Martin Egger, le littoral norvégien pourrait continuer à s’étendre. “D’un point de vue mathématique, il est infini. Tout dépend de ce que vous mesurez.” Mais, admet-il, “à long terme, l’élévation du niveau de la mer pourrait être un facteur de réduction de sa longueur”.

Avec sa forme le faisant ressembler à une banane, le royaume scandinave, lui, ne s’est pas étiré avec le temps. Pour aller de son point le plus méridional au plus septentrional, au-delà du cercle polaire arctique, il faut toujours compter 1 748 kilomètres.