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Orsay sort le grand jeu des pastels. © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Gérard Blot

CRITIQUE - Exceptionnellement, l’institution présente 95 des 500 œuvres les plus poudreuses et colorées qu’elle conserve. Manet, Monet, Cassatt, Degas, Redon ou Lévy-Dhurmer ont créé ces trésors de pigments broyés puis délicatement posés.

«Tu espoussière et tu retourneras à la poussière», est-il écrit dans la Genèse. Sans doute ces artistes ont-ils songé un peu à l’humaine condition tandis qu’ils concevaient ces pastels que le Musée d’Orsay, à Paris, offre à voir un peu plus de trois mois seulement, en parallèle au Salon du dessin. Ensuite, comme c’est l’usage, ils retourneront dans leur carton durant au minimum trois ans, à l’abri de l’air et de la lumière afin que les générations futures puissent en profiter. Caroline Corbeau-Parsons, conservatrice du département des arts graphiques, a sélectionné 95 œuvres parmi le fonds maison riche de quelque 500 numéros. Ce sont des Manet, Monet, Caillebotte, Cassatt, Degas, ou encore des symbolistes, de Redon à Lévy-Dhurmer.

Avec ce dernier, on est déjà de plain-pied dans le XXe siècle. Qu’importe: son énigmatique Femme à la médaille, dit aussi Mystère, fait l’affiche. On découvre aussi sa somptueuse Calanque, une lueur aqueuse comme née des profondeurs méditerranéennes, datée de 1936…

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