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Le pape François restitue trois fragments du Parthénon à la Grèce

Temps de lecture: 2 min — Repéré sur The Guardian

Ce sont trois têtes en marbre: celles d'un cheval, d'un garçon et d'un homme barbu. Conservées jusqu'à récemment au Vatican, ces fragments sculptés qui ornaient autrefois le Parthénon viennent d'être rendus à la Grèce, et dévoilés ce vendredi 24 mars 2023 à Athènes.

Cette restitution s'est faite à l'initiative du pape François, qui souhaitait réparer une injustice vieille de plus de 200 ans. La ministre grecque de la culture, Lina Mendoni, a salué la décision du souverain pontife, tout en rappelant les responsabilités politiques à l'origine de l'éparpillement du patrimoine grec à travers le monde: «Des initiatives comme celle-ci montrent comment les pièces du Parthénon peuvent être réunies et panser les blessures causées par des mains barbares il y a tant d'années.»

Le réacheminement des pièces s'est toutefois fait dans le cadre d'une donation religieuse et sous le signe d'un rapprochement «fraternel» des Églises catholique et orthodoxe, et non d'un retour politique d'État à État. Le pape François avait ainsi annoncé en décembre qu'il souhaitait offrir ces marbres à l'archevêque Ieronymos II, comme «un signe concret de son désir sincère de suivre le chemin œcuménique de la vérité». Le chef de l'Église orthodoxe avait alors immédiatement accepté de les donner au musée de l'Acropole.

Jusqu'alors, le musée de l'Acropole exposait des répliques en plâtre des sculptures manquantes. Elles ont été démontées ce vendredi, pour y installer les originaux.

Récupérer les antiquités confisquées

Ces dernières années, la Grèce a intensifié sa campagne en faveur de la restitution des pièces prélevées de façon plus ou moins licite sur ses sites antiques, et a notamment entamé un dialogue avec la Grande-Bretagne, à propos des collections du British Museum.

L'institution britannique, où sont conservées de nombreuses pièces revendiquées par d'anciens territoires colonisés, avait en effet récupéré des marbres du fronton du Parthénon en 1816, alors que la Grèce se trouvait sous domination ottomane, et que l'ambassadeur britannique à Constantinople, Lord Elgin, avait obtenu de la Sublime Porte qu'elle le laisse repartir avec quelques antiquités de l'Acropole. L'actuel premier ministre britannique, Rishi Sunak, s'est toutefois positionné contre la restitution à la Grèce de ses antiquités.