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Le « Pass culture » s’élargit aux métiers d’art

L’artisanat d’art, mis à l’honneur lors de journées européennes jusqu’au 2 avril, jouit d’une belle visibilité mais se préoccupe de la transmission des savoir-faire. C’est pour répondre à cette inquiétude que la ministre de la culture, Rima Abdul Malak, espère sensibiliser la jeunesse à l’artisanat d’art, au travers du « Pass culture ».

Le dispositif, mis en place entre le Pass culture et l’entreprise Wecandoo, entend faire découvrir aux jeunes des carrières au carrefour de l’excellence technique et de la créativité. Une initiative appelée à s’inscrire dans un plan de soutien plus large, dévoilé en mai prochain. Au moment de sa prise de fonction, la ministre de la culture avait déjà annoncé la valorisation des métiers d’art comme l’une de ses priorités.

Le choix du « pass Culture » pour mettre en valeur les métiers d’art

Concrètement, depuis l’ouverture des Journées européennes des métiers d’art (Jema) lundi 27 mars, l’application du Pass culture propose de nombreux ateliers de découverte des métiers d’art selon cinq corps de métiers : Poterie et Céramique ; Bijouterie et Joaillerie ; Cuir et Maroquinerie ; Textile, Mode et Stylisme ; Bois, Menuiserie et Ébénisterie. Selon le cabinet du Ministère de la Culture, le « pass Culture » est un véritable levier pour faire connaître ces métiers auprès de ses trois millions d’utilisateurs.

Un choix étonnant ?

Qui est Wecandoo ? L’entreprise, qui a pris une place prédominante dans le secteur de l’artisanat, permet à des artisans d’art de compléter leur activité par des séances d’initiation d’une à trois heures, à destination d’un large public.

« Les jeunes vont-ils réellement faire le choix d’utiliser leur pass pour découvrir 281 métiers quasiment inconnus du grand public ? », s’interroge néanmoins Sandra Furlan, qui dirige une agence de conseil en développement et médiation des métiers d’art, MDMA Paris. La fondatrice regrette que ce dispositif de valorisation des métiers d’art ne s’inscrive pas dans le parcours scolaire, « ce qui aurait suggéré que l’État investit pour l’avenir dans ces métiers d’art, non comme une activité de loisir, mais comme une voie professionnelle possible, au même titre que l’ingénierie, le commerce, le droit, etc. ».

Des leviers supplémentaires dans le but de sensibiliser la jeunesse aux métiers d’art

L’État dispose également d’un « bras armé » en la matière, l’INMA, qui sensibilise les jeunes au secteur de l’artisanat d’art. Afin d’éveiller la curiosité et de développer la créativité des jeunes générations, l’INMA coordonne, avec un ensemble de partenaires, un programme d’éducation artistique et culturelle destiné aux élèves de collège, « À la Découverte des Métiers d’Art ».

De nombreuses associations d’intérêt général, dont le métier est la médiation et la sensibilisation des métiers d’art, existent et pourraient aussi être valorisées. Les 235 associations de L’Outil en main participent de cet effort grâce à des bénévoles, qui, toute l’année, font découvrir leurs métiers aux jeunes, dès l’âge de neuf ans.

Si la ministre de la Culture semble tenir sa promesse, la suite du plan concernant les métiers d’art est très attendue dans la filière.