Le prix Nobel de chimie a été attribué mercredi 5 octobre aux Américains Carolyn Bertozzi et Barry Sharpless et au Danois Morten Meldal pour leurs travaux sur le développement de la chimie bioorthogonale, branche traitant des réactions chimiques se produisant dans les milieux biologiques sans interférer avec les réactions propres à ceux-ci.
Fait rare, Barry Sharpless devient la cinquième personne à remporter un Nobel pour la deuxième fois.
L’année dernière, le Nobel de chimie était revenu à l’Américain David MacMillan et à l’Allemand Benjamin List pour le développement de l’organocatalyse asymétrique. Derrière cette technique, leurs travaux ont contribué à une chimie plus verte.
La chimie était la dernière inconnue des Nobel scientifiques
En 2020, c’est la Française Emmanuelle Charpentier qui a été récompensée avec l’Américaine Jennifer Doudna pour avoir mis au point des « ciseaux moléculaires » capables de modifier les gènes humains, une percée révolutionnaire.
Le Nobel de chimie était la dernière inconnue des Nobel scientifiques. Jeudi sera décerné le prix Nobel en littérature, avant le très symbolique prix Nobel de la paix, puis lundi prochain l’économie.
Après un millésime 2021 très masculin (12 hommes et une femme, aucune pour les prix scientifiques), l’année 2022 a continué sur cette tendance, avec les Nobels du Suédois Svante Päabo en médecine et d’Alain Aspect (France), John Clauser (États-Unis) et Anton Zeilinger (Autriche) en physique. Carolyn Bertozzi est la première femme de l’édition 2022 à être récompensée.
