Enquête.
Ce vendredi 9 décembre, les médias belges “Le Soir” et “Knack” dévoilent l’existence d’une enquête en cours par le parquet fédéral visant plusieurs personnes travaillant ou ayant travaillé au Parlement européen, dont un ancien député italien. Celui-ci pourrait avoir reçu une grande somme d’argent en liquide du Qatar.
Pour Le Soir, il s’agit d’une “affaire potentiellement explosive”, d’autant plus qu’elle “éclate en pleine Coupe du monde” et vise le Qatar. Vendredi 9 décembre, le média belge francophone (en concomitance avec ses confrères du média flamand Knack) a publié un article dévoilant l’existence d’une enquête pour corruption visant le pays du golfe.
En effet, le parquet fédéral belge a confié au quotidien bruxellois que les enquêteurs “soupçonnent un pays du Golfe de tenter d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen”, et ce en “versant des sommes d’argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants à des tiers ayant une position politique et/ou stratégique significative au sein du Parlement européen”.
Le Qatar n’est pas mentionné directement, mais des sources proches de l’affaire auraient indiqué au Soir que ce serait bien le pays organisant actuellement la Coupe du monde qui serait mis en cause.
Plusieurs personnes seraient soupçonnées d’implication dans le cadre de cette affaire, et parmi elles, “l’ancien eurodéputé des Sociaux-démocrates Pier-Antonio Panzeri, le secrétaire général fraîchement élu de la Confédération internationale des syndicats (Ituc) Luca Visentini, ainsi qu’un directeur d’ONG et un assistant parlementaire européen, énumère le journal francophone. Tous ces suspects, présumés innocents, ont la nationalité ou une origine italienne.”
Selon les informations du quotidien belge, “500 000 euros cash ont été découverts dans la résidence bruxelloise de l’ancien eurodéputé” Panzeri. Il s’agit là d’une des 14 perquisitions qui ont eu lieu dans le cadre de cette enquête, qui a concerné aussi “quatre assistants parlementaires, deux conseillers et une fonctionnaire du Parlement et des directeurs de groupe de pression actifs dans l’UE”.
Une affaire qui pourrait avoir des conséquences politiques et diplomatiques graves, car il s’agit de “corruption présumée au sein du seul organe européen élu au suffrage direct par un État étranger, régulièrement accusé, depuis l’attribution de la Coupe du monde, de violer les droits humains d’opposants politiques, de personnes LGBTQI + et des 2 millions de travailleurs migrants qui peuplent l’émirat gazier”.
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