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Le Rima organise sa première marche des blessés de guerre: 150 km sur les chemins de Compostelle

Le Rima organise sa première marche des blessés de guerre: 150 km sur les chemins de Compostelle
Chaque blessé de guerre part avec un parrain, sous la houlette de l’adjudant-chef Nadège.

Photo Quentin Petit

publié le 31 mars 2023 à 19h32.

150 kms en neuf jours sur les chemins de Saint-Jacques, c’est le défi de quatre blessés de guerre du 1er Rima. Départ ce dimanche.

Cent cinquante kilomètres à la force des mollets en neuf jours : voilà le beau défi que s’apprêtent à relever quatre blessés de guerre du 1er RIMa d’Angoulême (régiment d’infanterie de marine), trois blessés physiques, un blessé psychologique, la plupart...

Cent cinquante kilomètres à la force des mollets en neuf jours : voilà le beau défi que s’apprêtent à relever quatre blessés de guerre du 1er RIMa d’Angoulême (régiment d’infanterie de marine), trois blessés physiques, un blessé psychologique, la plupart au Mali en 2019. Ils partent ce samedi pour Mont-de-Marsan où ils s’élanceront ce dimanche sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, soutenus chacun par un parrain et par Saïka, une chienne thérapeutique. « L’objectif c’est d’arriver à Saint Jean-Pied-de-Port le lundi de Pâques, sourit, confiante, l’Adjudant-chef Nadège, référente blessée, à l’origine du projet, qui sera de la partie. L’an passé, j’ai fait une partie de Saint-Jacques à titre personnel. C’est là que je me suis dit qu’il fallait que j’emmène nos blessés. C’est essentiel dans leur parcours de reconstruction, pour lâcher ce qui reste encore. »

Le Caporal-chef Damien, qui s’apprête à se lancer dans cette itinérance inédite, a reçu un éclat dans l’épaule suite à l’explosion d’un véhicule, au Mali en 2019. « Il y a un peu d’excitation. Le but c’est que ça fasse du bien et on va déconnecter durant huit jours. Ça nous donne un objectif commun. » Depuis janvier, il s’entraîne avec ses collègues à la marche avec des parcours qui lui ont fait découvrir les quatre coins du département, en suivant les recommandations de son kiné, et à la lecture de cartes topographiques.

« Chaque jour, un binôme blessé-parrain sera chargé du parcours et un autre devra gérer la cuisine le soir car on dort dans des gîtes de pèlerins. On va faire de belles rencontres, travailler la cohésion et la fraternité. L’un des gérants d’un gîte que j’ai contacté était très ému au téléphone car ça lui rappelle l’histoire de son père », raconte l’adjudant-chef Nadège. Un logisticien suivra l’équipe en camion et sera notamment chargé des courses. Les étapes oscillent entre 14 km de distance et 23 km avec un sac « qui ne devra pas dépasser 10 % du poids », a prévenu Nadège. Et que le logisticien pourra mettre dans le camion si besoin.

Réintégrer ces militaires qui ont laissé des plumes au combat, c’est un enjeu important. Le RIMa suit de près une trentaine de blessés de guerre. Ainsi, le caporal-chef Damien a quitté son escadron de combat pour la cellule recrutement. Si c’est la première marche qui leur est dédiée, ce n’est pas la première action pour eux. L’an passé, un partenariat avait été noué avec l’ASJ Soyaux. Les footballeuses s’étaient immergées une journée dans la peau de soldats.