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Le site Internet de « 20 Minutes » a été usurpé pour relayer la propagande russe

Macronistes, Mélenchonistes, outil de propagande de l’empire américain ou à la solde du Nouvel ordre mondial… Chez 20 Minutes, comme la plupart des médias d’information généraliste, nous avons l’habitude de nous voir attribuer des soutiens ou influences de tous types.

Mais depuis quelques mois, nous aurions pu nous faire accuser de relayer la propagande russe dans le conflit qui oppose le pays de Vladimir Poutine à l’Ukraine.

Notre site copié pour la propagande russe

En effet, victimes de notre succès, nous avons été copiés, ou plutôt… usurpés. Un site Internet imitant le nôtre a été repéré par Meta, la maison-mère de Facebook. Mêmes couleurs, même présentation, et un URL très, très proche : 20minuts.com.

« Des personnes ont déposé ce nom de domaine, une charte graphique similaire et ensuite ils ont utilisé un outil qui aspire notre contenu, rendant leur site quasi-similaire au nôtre, explique Winoc Coppens, directeur du système d’information de 20 Minutes. A une différence près, c’est qu’ils y inséraient leur propre contenu, des articles de propagande pro-russes et anti-ukrainiens. »

La plus grande campagne de désinformation depuis le début du conflit

Aussi, au milieu des articles de 20 Minutes, on pouvait en trouver d’autres qui dénonçaient de supposés mensonges ukrainiens, des violences commises par les troupes de Kiev ou une corruption de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Selon Meta, qui s’est appuyé sur le travail de Digital Forensic Research Lab (DFRLab), un laboratoire de recherche numérique, il s’agit de l’œuvre d’un réseau russe de désinformation qui aurait investi près de 100.000 euros pour l’opération « la plus importante et sophistiquée » depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.

Plusieurs médias européens concernés

20 Minutes n’est pas le seul site à avoir été touché par cette campagne puisque d’autres grands quotidiens européens ont aussi eu droit à leur clone comme les Britanniques The Guardian, les Allemands Der Spiegel, les Ukrainiens de ORBC ou encore l’agence de presse italienne Ansa.

Selon nos confrères de France Info, ces articles de désinformation étaient même partagés sur les réseaux sociaux « par plus de 2.300 faux comptes et fausses pages dans diverses langues, ainsi que par des publicités payantes ».

On n’est jamais trop prudents

D’autres sites pourraient prochainement être visés par ces méthodes. En effet, en juillet 2026, un internaute, repéré par le blog du modérateur, avait repéré l’enregistrement de près de 1.000 noms de domainesB suspects par une même personne anonyme, tous évocateurs d’institutions connues, comme l’Insee, l’académie de Strasbourg ou Pôle emploi. Des sites et adresses mail qui pourraient être utilisés à dessein frauduleux.

Le s à la suite de http et l'icône de cadenas annoncent un site Internet sécurisé.
Le s à la suite de http et l'icône de cadenas annoncent un site Internet sécurisé. - Capture d'écran

ENSi, les experts de la lutte contre le piratage informatique, continuent de ferrailler avec la même intensité que nous nous battons contre la désinformation, notamment au travers de notre rubrique Fake Off, nous ne pouvons que conseiller à nos lecteurs de s’assurer qu’ils sont bien sur le site Internet de 20 Minutes et non sur un clone en vérifiant que l’URL inscrit dans le navigateur est bien www.20minutes.fr, avec en prime la connexion sécurisée qu’assure notre site avec le petit icône de cadenas et le « S » après le http.