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Le trafic aérien international va se rapprocher de son niveau d'avant crise en 2023

Le voyage long-courrier a de belles perspectives devant lui. Encore complètement amorphe en début d'année, comme depuis le début de la crise sanitaire, le trafic international s'est réveillé au fut et à mesure des levées de restrictions aux frontières et n'a cessé de progresser tout au long de 2022. Et le phénomène est parti pour se prolonger en 2023 avec une forte dynamique de ventes, au point de rattraper l'activité domestique qui était pourtant repartie de l'avant dès 2021.

Selon l'Association internationale du transport aérien (Iata), qui vient de publier ses statistiques annuelles, le redécollage a été fort avec un trafic international multiplié par 2,5 par rapport à l'année précédente. « Toutes les régions du monde ont connu une forte croissance propulsée par la demande refoulée pour les voyages aériens et l'assouplissement des restrictions au niveau mondial », déclare ainsi l'association dans une analyse.

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Accélération forte

Sur l'année entière, le trafic international a ainsi atteint 62 % de son niveau de 2019. La reprise a été freiné jusqu'en février par le variant Omicron avant de s'envoler à partir du printemps. La saison estivale a certes été entachée par les annulations dues aux importantes perturbations dans les aéroports, mais la fin d'année a été à nouveau forte avec 75 % de l'activité retrouvée au mois de décembre.

La croissance a été largement tirée par l'axe transatlantique, entre Europe et Amérique du Nord, qui a quasiment retrouvé dès l'été son volume de 2019. Quelques mois auparavant, il n'était qu'à un tiers de cette performance. Reparties plus tôt, les routes entre l'Europe et l'Afrique ont connu une croissance plus progressive mais, à fin 2022, elles n'étaient pas loin non plus d'avoir récupérées pleinement leur activité d'avant crise. Seules les routes vers l'Asie, avec la réouverture tardive du Japon et de la Corée puis enfin de la Chine, accusent encore un écart très conséquent.

Sur le seul mois de décembre, le trafic asiatique était encore réduit de moitié, mais l'Amérique du Nord a presque tutoyé son niveau d'avant crise (93 %), avec l'Europe et l'Afrique qui n'étaient pas très loin derrière (86 %) suivies par le Moyen-Orient (84 %) et l'Amérique Latine (82 %).

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2023 se présente bien

A voir les ventes - qui donnent la tendance pour les mois à venir, un billet international étant généralement pris plusieurs semaines, voire plusieurs mois à l'avance) - cette dynamique devrait se poursuivre début 2023. Ces derniers mois, les volumes de billets internationaux écoulés ont atteint 75 % puis près de 90 % du niveau de 2019. C'est plus que pour les billets domestiques, pourtant largement supérieurs en début d'année. Rien ne semble pour l'instant enrayer cette dynamique, que ce soit l'inflation ou les tensions internationales. Pour peu que la réouverture asiatique se confirme sur le plan commercial, le début d'année pourrait être faste pour le transport international. Comme le dit l'Iata : « Les récents développements liés à la réouverture des voyages internationaux en Chine donnent des perspectives positives pour les mois à venir ».

« L'industrie a quitté 2022 en bien meilleure forme qu'elle n'y était entrée, car la plupart des gouvernements ont levé les restrictions de voyage Covid-19 au cours de l'année et les gens ont profité de la restauration de leur liberté de voyager. Cette dynamique devrait se poursuivre au cours de la nouvelle année, malgré les réactions excessives de certains gouvernements à la réouverture de la Chine », a ainsi résumé Willie Walsh, directeur général de l'IATA.

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