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Législatives en Italie : pour pouvoir gouverner, Giorgia Meloni doit d'abord s'entourer

Frédéric Michel (à Rome), édité par Romain Rouillard 06h27, le 27 septembre 2022

Après la victoire de la coalition de droite et d'extrême droite aux législatives italiennes, le plus dur pourrait bien commencer pour Giorgia Meloni qui, selon toute vraisemblance, deviendra la nouvelle Première ministre du pays. Elle devra former un gouvernement et trouver les profils idoines pour les postes clés.

Giorgia Meloni n'est pas encore officiellement la nouvelle Première ministre italienne. Sa nomination ne fait toutefois aucun doute puisque son parti, Fratelli d'Italia, est arrivé en tête lors des élections législatives dimanche soir. Une fois intronisée, il lui faudra composer son équipe gouvernementale mais pas seulement.

Trouver des ministres ne sera pas forcément la tâche la plus ardue. Du charisme, une notoriété, de la personnalité, le casting peut facilement se dessiner. D'autant que les têtes d'affiche - notamment le leader de la Ligue du Nord Matteo Salvini - ne voudront pas rester en coulisses.

Les cadres de Silvio Berlusconi

Si la gestion pourrait rapidement se transformer en casse-tête, le défi le plus relevé sera de trouver les hommes compétents qui occuperont les postes clés de l'administration. Comme le Front national en France il y a quelques années. Giorgia Meloni va devoir dégoter des hauts fonctionnaires, des directeurs de cabinet, des hommes de l'ombre qui adhèrent au projet du mouvement mais qui acceptent aussi son histoire et notamment l'étiquette post-fasciste du parti.

Néanmoins, Giorgia Meloni, élue plus jeune députée italienne mais aussi plus jeune ministre sous Silvio Berlusconi, a des réseaux et peut encore s'appuyer sur les cadres qui ont entouré les différents gouvernements de ce dernier, dont le parti Forza Italia faisait bel et bien partie de la coalition victorieuse.

Mais la nouvelle femme forte de la droite italienne doit forcément s'interroger sur la fidélité dont feront preuve ces cadres à son égard. Pourtant, Giorgia Meloni n'a pas le choix puisque son parti Fratelli d'Italia était encore une formation marginale dans le pays il y a tout juste quatre ans.