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Les Ateliers Médicis s’orientent vers une sortie de crise après l’affaire Mehdi Meklat

La région Ile-de-France, qui avait menacé de couper les vivres à ce laboratoire de création artistique de Seine-Saint-Denis, situé à Clichy-Montfermeil, cherche l’apaisement.

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« Un conseil d’administration de réconciliation et d’apaisement. » C’est en ces termes rassurants que Cathy Bouvard, directrice des Ateliers Médicis, décrit le vote, intervenu le 2 février, de l’autorisation de dépôt du permis de construire du futur bâtiment qui doit héberger, en 2025, la résidence d’artistes de Clichy-Montfermeil (Seine-Saint-Denis). A cette occasion, le budget de l’établissement pour 2023, comportant la contribution de 150 000 euros de l’Ile-de-France, a aussi été approuvé par les partenaires.

On revient de loin. En décembre 2022, la région, présidée par Valérie Pécresse, avait menacé de couper les vivres et mis en suspens sa dotation de 5 millions d’euros à la nouvelle construction. La collectivité locale reprochait aux Ateliers Médicis de financer le festival Les Chichas de la pensée, organisé par l’auteur controversé Mehdi Meklat. L’ancien chroniqueur de France Inter avait vu sa rapide ascension foudroyée après l’exhumation, en 2017, de tweets antisémites, homophobes et sexistes qu’il avait publiés, de 2011 à 2015, sous le pseudonyme de Marcelin Deschamps. Le jeune homme s’en était excusé à plusieurs reprises, jusque dans un livre, Autopsie, publié aux éditions Grasset, en 2018.

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En résidence à la « Villa Médicis » de banlieue, Mehdi Meklat et son complice Badroudine Saïd Abdallah avaient produit un podcast mensuel, Les Chichas de la pensée, associant des jeunes de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil à des artistes issus des quartiers populaires. L’aventure s’est poursuivie avec la coproduction, à hauteur de 20 000 euros par saison, d’un festival du même nom accueilli au Centre Pompidou et au Théâtre de la Ville, à Paris. Jusqu’au coup de tonnerre en décembre.

Les apparences sont sauves

Depuis, la région a clairement adouci le ton. « Nous sommes dans une optique de dialogue et d’écoute », fait savoir Anne-Louise Mesadieu, présidente de la commission culture, jugeant le projet des Ateliers « pertinent et nécessaire ». « Nous ne souhaitons pas interférer dans la programmation, assure l’élue, mais faire en sorte que les valeurs républicaines soient respectées. »

La région a réclamé l’instauration d’une charte éthique pour veiller au respect des valeurs républicaines

Il aurait été juridiquement compliqué pour la collectivité territoriale de se dédire, la dotation de 150 000 euros étant inscrite dans les statuts de l’établissement. Le retrait du contrat de plan Etat-région, signé pour la construction du futur bâtiment, n’aurait pas été moins délicat. « A tout principe, il existe des exceptions. Nul n’est contraint indéfiniment, dit en bottant en touche Anne-Louise Mesadieu, interrogée sur la légalité des précédentes annonces. Nous sommes une collectivité, pas un guichet, on veut que notre voix soit entendue. »

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