Temps de lecture: 2 min — Repéré sur The Guardian
La contrebande de civelles est devenue une activité lucrative pour le crime organisé. Par avion ou par bateau, des alevins d'anguilles sont exportés illégalement, notamment vers l'Espagne et certaines régions d'Asie de l'Est, où leur consommation est très prisée, et ils rapportent gros.
Récemment, c'est une floppée de bébés anguilles qui ont été interceptés par la Guardia Civil, la gendarmerie espagnole, au cours d'une opération menée en collaboration avec Europol, et qui a conduit à vingt saisies à travers l'Europe. En Espagne, vingt-neuf personnes ont été arrêtées pour avoir tenté de faire entrer sur le marché 180 kilos de jeunes anguilles européennes, pourtant classées en danger critique d'extinction, et dont la valeur sur le marché s'élève à pas moins de 270.000 euros.
Des sociétés écrans pour anguilles
«Les organisations criminelles ont recommencé à exporter illégalement des civelles camouflées dans des bagages à main à l'aide de valises spéciales contenant des sacs injectés d'oxygène», a indiqué la Guardia Civil, qui relève avoir également repéré «des sociétés écrans spécialement créées pour expédier des civelles dissimulées dans des aliments réfrigérés».
Depuis l'assouplissement des restrictions de vols liés au Covid-19, la contrebande d'anguilles a augmenté, et constitue une grave menace pour la conservation de cette espèce en danger.
À la suite de l'opération, une grande partie des civelles confisquées ont été relâchées dans le delta de l'Èbre, au sud de la Catalogne.
En février 2020, Gilbert Khoo, un marchand de fruits de mer avait été reconnu coupable d'avoir fait sortir clandestinement du Royaume-Uni pour les acheminer à Hong Kong 200 kilos de civelles, d'une valeur de plus de 53 millions de livres sterling.
