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Les écoles et les cantines fermeront-elles pendant les coupures d'électricité ?

Les écoles et les cantines fermeront-elles pendant les coupures d'électricité ? Si des coupures d'électricité sont prévues cet hiver, les écoles situées dans les zones délestées devront momentanément fermer. Pour combien de temps ? La cantine sera-t-elle assurée ? Malgré des mesures détaillées des questions persistent.

Oui, les écoles et établissements scolaires seront bien fermés en cas de coupures d'électricité cet hiver. Si la nouvelle à de quoi surprendre, elle a été confirmée pour le ministre de l'Education nationale Pap Ndiay, le jeudi 1er décembre lors d'un déplacement au Salon Educatech Expo à Paris. Ces fermetures ne seront effectives que le temps d'une matinée lorsque les délestages seront programmés au cours de la plage horaire allant de 8 heures à 13 heures, a-t-il été précisé. "La rentrée des élèves le jour concerné se fera en début d'après-midi", a donc confirmé le ministre devant la presse. Avec une réouverture des écoles à la mi-journée, "sans doute [qu'] un repas sera prévu pour les élèves qui sont inscrits à la cantine", a ajouté Pap Ndiaye. Les mesures sont écrites noir sur blanc dans la circulaire adressée le 1er décembre aux préfectures par le gouvernement. D'autres documents précisant les procédures à mettre en place dans les écoles "seront envoyés [prochainement] pour être prêts" face aux coupures d'électricité programmées. Les préfets seront aussi chargés de définir ces mesures localement dans les prochaines semaines.

La cantine et le périscolaire affectés par les coupures d'électricité ?

Les cours prenant fin au plus tard à 18h dans les établissements scolaires, ce sont comme expliqué par le ministre de l'Education les délestages prévus durant les créneaux du matin qui seront les plus "critiques". Si les coupures de courant interviennent en début de matinée, la remise en route des équipements dans les services de cantine devrait permettre d'assurer la restauration des élèves demi-pensionnaires. Un service qui pourrait aussi être garanti en cas de délestage en fin de matinée à en croire le ministre. Ce sont alors des repas froids qui pourraient être proposés aux enfants, comme cela est fait lors de certaines grèves. Aucune précision n'a été apportée sur ce point mais les procédures doivent être détaillées dans des "fiches" qui seront bientôt communiquées aux écoles.

Les établissements scolaires, surtout les services périscolaires, seront aussi affectés en cas de coupure de courant en fin de journée sur le créneau de 18h à 20h. Le ministre pap Ndiaye a indiqué être conscient des questions que soulevait ce problème et a assuré que le travail de réflexion pour trouver des solutions est en cours.

L'accueil des enfants élargi aux professionnels prioritaires

La liste des établissements concernés par les fermetures sera connue la veille du délestage et de la coupure d'électricité. Les écoles, les collèges et les lycées situés dans la zone délestée devront fermer leur porte le temps d'une matinée. Les parents d'élève s'ils seront prévenus n'auront que quelques heures pour s'organiser et garder les enfants à domicile ou trouver une solution de repli. Les parents exerçant des professions prioritaires comme les médecins ou les agents des forces de l'ordre par exemple, pourront s'ils n'ont pas d'autres solutions confier leurs enfants scolarisés aux "écoles situées à proximité des structure prioritaires qui ne subiront pas les délestages". La mesure reprend les dispositions expérimentées et approuvées durant la crise sanitaire.

Les inquiétudes des parents et des syndicats

Alors que le gouvernement communique les premières procédures pour surmonter un délestage électrique, les conséquences des coupures de courant dans les écoles posent de nombreuses questions et seulement une partie d'entre elles a obtenu des réponses. Si le gouvernement rappelle que le recours aux coupures n'est qu'une possibilité qui interviendra en "dernier recours", les parents et les syndicats s'inquiètent des conséquences sur l'école et l'accueil des enfants.  "On a l'impression de revivre l'improvisation et les bricolages qu'on avait connus avec la gestion du Covid. Les informations arrivent sans avoir été travaillées et soulèvent plein de questions" a réagi Stéphane Crochet, secrétaire général du syndicat SE-Unsa, dans le Parisien. Parmi les sujets sur lesquels les mesures restent flous figurent "les modalités d'information aux familles".