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« Les filles, il ne pensait qu’à ça » : qui est Sylvain L., le principal suspect dans la disparition d’Héléna ?

«  Je l’ai viré ! Son comportement avec mes serveuses, ses vols à répétition, les embrouilles qu’il générait au sein de mon établissement, tout ça, ça n’était plus possible !  » Sous le choc en apprenant que son ancien cuisinier est soupçonné d’être impliqué dans la disparition d’Héléna Cluyou, l’étudiante infirmière dont on est sans nouvelle depuis dimanche 29 janvier 2023, cet ex-restaurateur brestois n’est pas long à dresser le portrait d’un Janus aux deux visages.

Son truc, c’était les filles. Il ne pensait qu’à ça. Il est sorti avec une de mes serveuses. Ça s’est mal fini : il avait pris des photos intimes d’elle sans qu’elle le sache…

«  Quand il était ivre, il était sans limite  »

Sylvain L., 36 ans, hospitalisé entre la vie et la mort après deux tentatives de suicide, a travaillé pour lui quelques mois, à partir de janvier 2020. «  Sur le plan de la cuisine, il n’y avait rien à redire. Il savait tout faire. Mais pour le reste… Sulli, comme il se faisait appeler, il était capable d’être sympa, courtois, avenant, mais aussi capable de vous embobiner en un rien de temps ! Il s’inventait des vies. Il a mis la zizanie parmi mes salariés », assène le patron. « Son truc, c’était les filles. Il ne pensait qu’à ça. Il est sorti avec une de mes serveuses. Ça s’est mal fini : il avait pris des photos intimes d’elle sans qu’elle le sache…  »

Selon son ancien employeur, le cuisinier né à Toulon «  allait faire son «  marché  » du côté des étudiantes des Beaux-Arts et de l’École de musique. Il traînait aussi pas mal dans le quartier de Saint-Martin, où il s’est plusieurs fois fait casser la figure : quand il était ivre, il était sans limite, très porté sur les jeunes femmes. Limite prédateur ».

Viré pour faute grave

Viré «  pour faute grave  », ledit Sulli, qui drainait «  une drôle de faune au restaurant  », selon son ancien patron, viendra «  encore chercher une fois des noises  » à son comptoir. «  Je ne l’ai pas servi. La dernière fois que j’ai entendu parler de lui, c’était via un confrère de Bergerac. Sulli était parti faire la saison là-bas et, manifestement, cela se passait mal aussi…  »

Il avait une vie sentimentale très décousue. Son physique faisait qu’il plaisait pas mal aux filles. Il en jouait, c’était un charmeur.

Avant de se retrouver en cuisine à La Base, sur le port de Brest, où il n’avait pas fait parler de lui ces derniers mois, le jeune homme qui avait multiplié les contrats dans les restaurants brestois, avait laissé à un de ses anciens collègues le souvenir d’un homme adepte des conduites à risques. «  Il s’était installé à Brest il y a une dizaine d’années. Il était souriant, et il sortait pas mal. C’était ce qu’on appelle un fêtard qui buvait en soirée, mais qui consommait aussi des substances non autorisées. Il avait une vie sentimentale très décousue. Son physique faisait qu’il plaisait pas mal aux filles. Il en jouait, c’était un charmeur. Mais je ne l’imagine pas un seul instant manquer de respect ou faire du mal à quelqu’un. Dans le fond, je pense que c’est quelqu’un de sensible et de fragile. Il prenait parfois des produits qui le rendaient triste, comme dépressif  ».

«  J’ai été sonné  »

Cet autre collègue qui l’a bien connu, se souvient également d’un jour où son employeur était à deux doigts de mettre à la porte le jeune cuisinier. «  Il était arrivé plusieurs fois en retard, parce qu’il avait fait la fête et qu’il ne s’était pas réveillé. J’ai réussi à rattraper le coup. Et il s’est bien comporté par la suite. Quand j’ai appris qu’il était soupçonné dans cette affaire, j’ai été sonné  ».

Il a un sacré penchant pour les produits illicites qu’il consommait quotidiennement je le pense. Il m’est arrivé de le réprimander là-dessus. Il pouvait aller très loin avec tout cela et l’alcool.

Au final, Sulli est «  bien connu dans le monde de la nuit  », comme l’explique un salarié d’un bar brestois. «  Je l’ai croisé le vendredi 20 janvier. On a passé une heure et demie ensemble à discuter et boire un coup. C’est quelqu’un de très sociable. Le profil du bon pote. Mais il a un sacré penchant pour les produits illicites qu’il consommait quotidiennement je pense. Il m’est arrivé de le réprimander là-dessus. Il pouvait aller très loin avec tout cela et l’alcool. Pas pour faire la fête, je le pense, mais pour s’extirper du monde dans lequel il vivait. Derrière son grand sourire, on sentait un mal-être  ».

La disparition d’Héléna Cluyou à Brest