Les sud-coréens SK Hynix et Samsung tout comme l’américain Intel, spécialisés dans les puces mémoire, pâtissent de la chute des ventes de smartphones et d’ordinateurs portables.
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Inédit : en janvier, la Corée du Sud a enregistré un déficit commercial de 12,7 milliards de dollars (11,8 milliards d’euros), soit trois fois plus qu’en décembre 2022. En cause, notamment, les très mauvais résultats du secteur des semi-conducteurs, dont les livraisons ont reculé de 44,5 %.
Une tendance qui se lit dans les mauvais résultats de ses champions nationaux, SK Hynix, deuxième fabricant mondial de puces mémoire, et Samsung. Ainsi, SK Hynix, qui fournit en particulier Apple, a enregistré, sur le dernier trimestre 2022, une perte d’exploitation de 1 700 milliards de wons (1,25 milliard d’euros), la première depuis le troisième trimestre de l’année 2012, selon Bloomberg News. Les analystes prévoient que les résultats de l’entreprise se détérioreront davantage encore au cours de 2023.
Les annonces ne sont pas plus brillantes du côté du leader Samsung : son bénéfice, sur le dernier trimestre de 2022, s’est effondré de 69 % par rapport à la même période de 2021, à seulement 3,14 milliards d’euros. « Toutes les activités de Samsung ont traversé des temps difficiles, mais surtout celles des smartphones et des semi-conducteurs », explique le chaebol dans un communiqué.
Excédent de réserves
La crise touche tous les acteurs mondiaux. L’américain Intel n’est pas épargné, lui qui a enregistré une chute de 32 % de ses revenus au dernier trimestre 2022, accompagnée d’une perte de 613 millions d’euros. La compagnie a déjà averti que ses prochains résultats trimestriels seraient probablement dans le rouge, alors qu’elle n’a pas enregistré deux trimestres négatifs depuis au moins trente ans, selon S&P Global Market Intelligence.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnésPoint commun entre ces trois grands noms de la technologie, leur spécialisation dans les puces mémoire, qui équipent des objets du quotidien tels que les smartphones ou les PC. Celles-ci sont non seulement devenues des produits standardisés, avec peu de différenciation entre les constructeurs, mais souffrent, en plus, d’un affaissement de ces marchés. Après avoir connu une vague de suréquipement des consommateurs pendant la pandémie de Covid-19, ils subissent un reflux des commandes.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnésSelon le cabinet IDC, le marché du smartphone aurait reculé de 11,3 %, en volume, en 2022, avec une baisse historique de 18,3 % au dernier trimestre. Le PC a, lui, connu une chute de 28,5 % sur le dernier trimestre, le plus important jamais constaté par le cabinet Gartner. Et le retour de l’inflation n’est guère favorable à la reprise du secteur de l’électronique grand public.
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